Le ministre des Travaux publics et des Transports, Hervé Hèhomey était le jeudi dernier à l’hémicycle, face aux élus du peuple. C’était dans le cadre des traditionnelles questions au gouvernement.
La question de la chute de la filière des véhicules d’occasion a fait l’objet de houleux débats le jeudi dernier au palais des gouverneurs. Les députés de la 7è législature sont allés par la manière forte pour dénoncer les dérives et les abus observés au niveau de la gestion de cette filière. C’est le cas du député Valentin Djènontin, ancien ministre de l’Economie maritime, qui a suggéré, après quelques déballages, que le gouvernement mette à la disposition de la représentation nationale, les résultats de l’audit commandité sur cette filière des véhicules d’occasion. Aussi, a-t-il exprimé le souhait que l’Assemblée nationale mette en place une commission d’enquête parlementaire d’information et de contrôle pour faire la lumière sur les goulots d’étranglement de cette filière qui se meurt au Bénin. Il sera appuyé dans ses propos par d’autres élus du peuple tel que le député Edmond Agoua, qui est également un acteur de cette filière. Mais dans les réponses apportées à la représentation nationale, le ministre des Travaux publics et des Transports a évoqué de long en large les raisons de la chute de cette filière de véhicules d’occasion. Selon ses propos, la première raison de la chute de cette filière remonte à 2014 suite à des pratiques malsaines comme des faux frais, des rançonnements, la grande corruption, le paiement parfois sans contrepartie, de frauduleuses commissions de suivi de la filière de consignation, la circulation des factures fictives, pour ne citer que celles-là et tout ceci organisé selon lui par des groupuscules sous le couvert des proches de l’ancien régime. Selon ses explications, en dehors des tracasseries douanières, les véhicules en transit subissent également le diktat des taxes à payer à l’intérieur du pays et même sur les corridors.
« Des pratiques peu enviables pour les commerçants qui progressivement font le choix des autres ports au détriment du Port Autonome de Cotonou » a-t-il affirmé.
Pour lui, la dépréciation du Naira est venue accentuer la crise. Ce qui a conduit aujourd’hui aussi bien les Libanais et les Nigérians à fuir progressivement le port de Cotonou. Se faisant rassurant, le ministre Hervé Hèhomey a fait comprendre aux élus du peuple les nombreuses réformes engagées par le gouvernement du nouveau départ
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