Pour une 2è fois après le vendredi passé, le président de la Haac Adam Boni Tessi a fait appel à la police pour empêcher le sit in des journalistes devant l’institution qu’il dirige. Ceux-ci ont dû se rabattre sur la bourse du travail pour faire leur mouvement de protestation .
La Cour de la Bourse du travail a été une fois bien animée hier. A la place des travailleurs habituels en quête de satisfaction à des revendications, ce sont des journalistes qui ont occupé les lieux. Banderoles noires sur la tête ou posées sur la bouche en forme de bâillon, ils scandent des slogans et chansons hostiles à Adam Boni Tessi, le très controversé président de la Haac qui a pris la décision unilatérale de fermer sept médias à la fois. Adam Boni Tessi ne va pas s’arrêter à cette décision arbitraire. Le vendredi dernier et hier, il a envoyé la police pour empêcher le sit in des journalistes.
Grâce aux conseils d’Anselme Amoussou, le nouveau Sg de la Csa, ils organisent un nouveau sit in à la bourse du travail. C’est ici que le président de l’Union des professionnels des médias du Bénin(Upmb) Franck Kpotchémè va délivrer son message à ses confrères.
« La vraie sorcellerie, c’est quand la police n’a pas trouvé de gaz lacrymogène pour empêcher la bataille de Djimè mais déploie une horde de policiers bien armés pour empêcher les journalistes de défendre la liberté de presse au Bénin », dit-il pour annoncer les couleurs.
Revenant sur les raisons de l’interdiction de ce deuxième sit in, Kpotchémè affirme que c’est « depuis le 13 janvier à 15h28 qu’une correspondance a été envoyée au président de la Haac pour l’informer de la reconduite du sit in mais il a choisi de faire sa volonté. A l’en croire, les journalistes multiplieront les mouvements d’humeur si rien n’est fait pour l’ouverture de ces chaînes.
« Tant que les organes arbitrairement fermés n’auront pas droit de cité, le président de la Haac peut être sûr d’une chose. A savoir que ces menaces ne nous feront pas taire. En tout cas, après son refus de dialogue, nous sommes plus que jamais convaincus qu’il ne reste que la pression pour décourager à jamais les prédateurs de liberté dans notre république ».
Au cours de ce sit in, les Sg des centrales syndicales comme la Csa, l’Unstb et la Cosi ont apporté leur soutien aux journalistes par différents messages. Idem pour Loth Houénou, opposant déclaré au président Talon et plusieurs journalistes comme Honoré Benjamin Nahum, Joél Ahoffodji. Tous ont dénoncé des menaces graves sur la liberté de presse et par ricochet sur la démocratie béninoise et invité les Béninois à un sursaut patriotique
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