Organisons-nous et levons-nous pour dire non à la fermeture des portes de l’université publiques aux enfants des parents pauvres! Avant tout propos, la Direction du Bureau Exécutif Nationale de l’UNSEB vous formule en ce début de la nouvelle année ordinaire 2017 ses vœux de bonne santé et d’engagement au combat face aux défis qui pointent à l’horizon.
Camarades, depuis le 06 avril 2016, un nouveau pouvoir, celui du Président TALON s’est installé à la tête de notre pays. Les étudiants qui dans leur grande majorité ont œuvré pour son avènement espèrent voir leurs aspirations académiques comblées. Mais, de la situation actuelle à l’université sous ce régime de TALON, des constats amers se font :
1- Renforcement des mesures sélectives dites d’étude de dossier à l’encontre des nouveaux bacheliers avec pour conséquence le rejet des candidats ayant obtenu une moyenne au BAC en deçà de 12;
2- Tentative de faire payer une somme de cent mille (100.000) FCFA au moins à tous les bacheliers non retenus à l’étude de dossier ;
3- La suppression sans aucun fondement rationnel de certains centres universitaires et universités publics (les universités de KETOU, de Natitingou, de Porto-Novo et les centres universitaires d’Aplahoué, de Savalou, de Dassa-Zoumè, etc.) ;
4- Le renforcement des conditions inadéquates à l’application du LMD avec pour conséquence la privatisation progressive des facultés classiqueset l’augmentation excessive des frais de formation en Masters (variant entre 400.000 et 800.000 FCFA) ;
5- L’invalidation injuste de l’année académique 2015-2016 à la FLASH/UAC qui ne frappe que la grande majorité des étudiants inscrits dans les filières classiques. Tandis qu’elle a été validée pour ceux inscrits en Masters où des centaines de milles sont payés.
Voilà en neuf mois de gestion du pouvoir de TALON le plat amer qu’il a servi aux étudiants.Etpourfaire avaler ce plat aux étudiantscontre leur gré, ce pouvoir dit de la rupture interditles activités aux organisations estudiantines emboitant ainsi le pas au pouvoir dictatorial et liberticide des heures sombres de l’autocrate KEREKOU. Ce faisant, Patrice TALON avec la complicité des autorités universitaires théorisent l’instruction des riches au détriment des pauvres en érigeant ainsi des entraves à l’émancipation intellectuelle de la jeunesse Béninoise. Comme l’affirmait Victor HUGO : « Chaque enfant que l’on enseigne est un homme qu’on gagne ». Et en renfort à cette assertion de HUGO,le Professeur (éminent épistémologue) : Pascal FANTODJI affirme : « L’instruction est l’une des solutions nécessairement approchée à l’équation générale de l’existence». De ces citations, il apparait clairement que l’instruction est une nécessité dans la vie d’un être humain. Elle participe de la libération de l’homme dans tous les domaines.
A la lumière de tout ce qui précède, la Direction du BEN/UNSEB, invite tous les étudiants des écoles et facultés des universités publiques du Bénin à organiser la résistance et la riposte contre l’autocratie et la mal gouvernance en œuvre pour la satisfaction des revendications que voici :
1- La levée immédiate de la mesure autocratique d’interdiction des activités aux organisations estudiantines ;
2- L’accès aux facultés sans conditions : la suppression des frais d’inscription, mesures d’étude de dossiers ;
3- La réduction des frais de formation dans les Ecoles et Instituts universitaires ;
4- Le paiement des arriérés d’allocations universitaires;
5- Le recrutement et la formation des enseignants pour une formation de qualité ;
6- La construction d’infrastructures adéquates (salles de cours et d’informatique, laboratoires, bibliothèques) ainsi que leur équipement conformément aux avancées de la science et de la technologie;
7- La garantie des bourses d’étude et l’octroi d’allocations aux enfants des parents pauvres sans critères d’âge ni de moyenne ;
8- La dotation des Centres des ŒuvresUniversitaires et Sociales (COUS) de matériels convenables ainsi que le renforcement en personnel qualifié en vue de faciliter l’hébergement, le transport et la restauration des étudiants
9- La garantie d’emploi après les formations universitaires.
Seule la satisfaction de ces revendications pourra garantir l’accès aux universités publiques aux enfants des parents pauvres. Levons-nous comme un seul homme pour direNON à la fermeture des portes des universités publiques aux enfants des parents pauvres ! Brisons toutes les chaines forgées contre notre émancipation intellectuelle !En avant pour le combat, nous vaincrons !
Que vive le mouvement étudiant !
Cotonou, le 12 janvier 2017
Pour le BEN/UNSEB
Le Président,
Damien TONAGAN
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