WEMEXWE 2017: Les vraies raisons d’un échec

Wémèxwé la fête identitaire qui réunit depuis sept ans tous les fils et filles de la vallée de l’Ouémé n’a pu se tenir cette année. Une décision de justice a interdit les festivités et renvoyé dos à dos la coordination générale dirigée par Antoine Bonou et les dissidents.

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Prévue normalement pour être célébrée le samedi 14 et le dimanche 15 janvier 2017, la fête identitaire (wémèxwe)  a été suspendue jusqu’à nouvel ordre par le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo. A l’origine, tout était parti de la mésentente entre les deux camps des organisateurs, la coordination générale et la branche des dissidents de wémèxwé qui s’entredéchirent autour de la sulfureuse histoire du pagne choisi pour les festivités.

Nombreuses sont les causes de cette discorde entre ces deux camps, le coût élevé du tissu wémèvô, le fait que la coordination ne fasse pas de compte rendu après chaque édition et que la coordination depuis huit ans ne comporte que les mêmes membres du bureau. C’est compte tenu de tout ceci que les deux camps en présence vendent des tissus différents à différents prix.

Selon les informations qui nous sont parvenues, le premier tissu serait vendu par la coordination générale à 18000 francs CFA et le second modèle de tissu par  les dissidents à 14000 francs CFA. Il se pose donc un problème de conflit d’intérêt fondé sur l’uniformité du prix et de choix du wémèvô tissu de fête des wémènous. La dispute autour du prix du tissu a connu des tensions claniques au point où les camps opposés se sont retrouvés devant la justice pour le règlement du problème en vue de la tenue effective des manifestations officielles de Wémèxwé (fête des natifs de la Vallée).

Suivant l’ordonnance n°02/PT-PN/ 2017 du 09 Janvier 2017 rendue par le président du tribunal de ce siège l’autorisant à assigner en référé à bref délai d’heure à heure, l’Union générale pour le développement des communes de la vallée de l’Ouémé (ci-après désignée l’UGODO/WEMEXWE) a attrait Naïmatou KPOTON, Koutchika ZANMENOU, Wassi YESSOUFFOU, Cathérine FASSINOU, Espoir WEINSOU et Gérard NOUGBE devant la formation des référés du tribunal de première instance de Porto-Novo en cessation des troubles dans l’organisation de le fête WEMEXWE édition 2017.

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C’est vraiment dommage que wémèxwé qui n’est qu’à sa 8ème édition, édition qui a été suspendue pour l’instant, connaisse déjà tous ces développements rocambolesques comparativement à NONVITCHA, fête de retrouvailles des fils et filles xwla et xwela  de Grand-popo qui est à sa 95ème année n’a jamais eu ce problème de conflits.

Espérons que les wémènous trouvent assez vite le chemin de la réconciliation pour que ce malentendu n’affecte pas Dangbo et ses habitants. Le tribunal interdit tout accès aux sites de manifestations et exige que la seule clé de réouverture de l’entrée de ces sites soit l’entente des deux parties

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