Bénirail: Les Cheminots exigent l’amélioration de leurs conditions de travail

L’avènement de Bénirail après la dissolution de l’Organisation Commune Bénin-Niger (Ocbn) le 14 octobre 2015, a suscité beaucoup d’espoir dans le rang des cheminots.

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Après dix-sept (17) mois d’activités, ces espoirs se sont transformés en cauchemar. C’est dans ce contexte que le Syndicat des cheminots organisés du Bénin et du Niger (Syncobeni) a, hier 22 mars 2017, organisé une assemblée générale dans les ateliers de ladite entreprise à Cotonou, pour exiger des autorités la satisfaction de leurs revendications.

«L’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé ». J’emprunte volontiers cette déclaration du célèbre artiste ivoirien Tiken Jah, pour montrer à quel point l’arrivée de Bénirail a fait naître de l’espoir chez les cheminots. Force est de constater que depuis son arrivée le 14 octobre 2015, les conditions de vie et de travail des cheminots sont restées en l’état, pire, elles se sont dégradées.

C’est pour dénoncer cet état de choses que le Syndicat des cheminots organisés du Bénin et du Niger (Syncobeni), a organisé une assemblée générale, hier mercredi 22 mars 2017, dans les ateliers de Bénirail à Cotonou.

Un désespoir exprimé

« Nous avons placé notre espoir en Bénirail. Mais aujourd’hui, c’est avec beaucoup de peine et de chagrin que nous constatons que l’avenir de nos carrières est menacé », a déclaré Arsène Adjovi, Secrétaire général du Syncobeni. Selon ses dires, leur Directeur général avait promis améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ce qui malheureusement, précise-t-il, n’est pas encore effectif. Au plan de la gestion administrative, il a fait remarquer que l’entreprise ne s’est pas dotée jusqu’à ce jour de convention collective.

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« Nous déplorons le peu d’intérêt de notre ministre de tutelle dans cette situation », s’est-il désolé.

De plus, il estime que nulle part dans le Programme d’actions du gouvernement (Pag), il est prévu le développement du chemin de fer. Sur le plan social, Arsène Adjovi, soutient que rien n’a changé chez les cheminots qui vivent toujours sous le poids de la misère. « L’attente des cheminots n’a pas été comblée avec l’avènement de Bénirail », a-t-il conclu.

La balle dans le camp des responsables de Bénirail

Le représentant du Directeur général de Bénirail, Laurent Idossou, a annoncé aux cheminots que dans les prochains jours, certaines de leurs revendications seront prises en comptes avant de les inviter à la patience. Entre autres revendications : les matériels modernes de travail, les arriérés de salaires, les indemnités de départ à la retraite et les frais funèbres. Il a pris l’engagement d’être leur porte-parole, notamment en ce qui concerne la convention collective afin qu’elle soit une réalité.

Le Secrétaire général de la Confédération des syndicats du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, a fait savoir aux cheminots que lorsqu’on est travailleur dans ce pays, il faut se faire entendre avant d’exprimer le soutien de sa confédération et des autres à leur côté.

Le Sg indique que les acquis sociaux doivent être maintenus et protégés avant d’annoncer que la situation de Bénirail sera à l’ordre du jour le vendredi prochain, lors de leur rencontre avec le président de la république. Il faut souligner que les représentants de Syncobeni de la section de Bohicon et de Parakou, étaient aussi présents.

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