Craintes et espoirs sur la gestion des eaux usées domestiques au Bénin

A l’instar des autres pays du monde, le Bénin a célébré le 22 Mars 2017, la 25ème édition de la journée mondiale de l’eau. Si au plan international le thème choisi est « les eaux usées », au Bénin la célébration a porté sur « les eaux usées domestiques ». Invités de club de presse Café Médias Plus vendredi dernier, le Partenariat national de l’eau, la Soneb et la Direction générale de l’eau ont entretenu les journalistes sur « les eaux usées domestiques au Bénin : enjeux, défis et perspectives ».

« Dans les pays en développement, la plupart des villes ne disposent pas d’installations et de ressources adéquates pour gérer de manière durable et efficace les eaux usées».Selon les communicateurs du jour, Aurore Biokou et Salifou Cissé, les eaux usées sont très mal gérées et fortement sous-estimées en tant que source abordable et durable d’eau, d’énergie, de nutriments et d’autres substances récupérables. Au Bénin, «Le système d’assainissement d’eaux usées existant ne remplit que très partiellement sa fonction, avec des conséquences néfastes pour l’environnement et la santé des populations qui sont en contact direct avec ses effluents », décrit un document du Partenariat national de l’eau (Pne).

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Sur le terrain, l’on note, entre autres, le défaut de toilettes utilisables pour certains ménages, le manque ou le dysfonctionnement de dispositifs d’épuration des eaux usées provenant de certains industriels, y compris les abattoirs, le rejet des effluents hospitaliers, le défaut d’étanchéité des fosses septiques et des fosses simples étanches dû à une mauvaise qualité de construction.

Les constats sur le plan industriel ne sont pas non plus reluisants. Les communicateurs ont pointé du doigt l’insuffisance des outils de planification et d’aide à la décision dont les plans directeurs d’assainissements des eaux usées pour la plupart des villes, l’absence ou la faible intégration de l’assainissement des eaux usées dans la politique de l’hydraulique urbaine et de l’urbanisation. A cela s’ajoutent le conflit d’attribution entre la Soneb (Société des eaux) et les communes en matière de prise en charge de l’assainissement urbain ; sans oublier le faible développement du cadre réglementaire et la non-application des textes existants.

Acquis et perspectives

Malgré ce constat, disons alarmant, plusieurs efforts sont faits pour relever les défis liés à la gestion des eaux usées. Comme acquis en la matière, le Bénin peut se féliciter de la prise des textes réglementaires régissant la collecte, l’évacuation, le traitement et l’élimination des boues de vidanges, l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale des eaux usées en milieu urbain, la mise en place progressive de structures institutionnelles pour le sous-secteur « assainissement et eaux usées », le renforcement des capacités techniques et managériales des structures de la Soneb en charge de l’assainissement des eaux usées ainsi que le suivi de l’élaboration des schémas directeurs d’assainissement des eaux usées.

Pour les communicateurs, la bonne gestion des eaux usées vise à protéger l’environnement et la santé de la population. Aussi faudra-t-il, selon eux, à défaut d’atteindre dans l’immédiat une mise à la norme optimale, chercher à mettre en œuvre des actions prioritaires afin d’éviter à la population, le contact avec les sources de contaminations et assurer le traitement de l’ensemble des eaux usées

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Une réponse

  1. Bénin : Menace sur la distribution de l’eau potable à Lokossa – Radio Bénin Diaspora

    […] Craintes et espoirs sur la gestion des eaux usées domestiques au Bénin […]

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