Bénin : Les droits de l’homme à l’ère de la rupture en débat

Le forum thématique « Droits humains Bénin » a organisé 22 mars à Cotonou, une causerie-débat autour des droits de l’homme à l’ère de la rupture. C’est à l’occasion du premier anniversaire du forum administré par Jean-Claude Dossa.

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Pour commémorer l’an un du forum « Droits humains Bénin », les acteurs de la société civile et autres personnes impliquées dans la promotion des droits de l’Homme, ont été conviés à une causerie-débat. Le thème « Quel état des lieux des droits humains à l’ère de la rupture », a été décliné sous plusieurs sous-thèmes, qui ont permis de cerner la situation des droits de l’Homme depuis l’avènement du régime actuel.

« Les droits de l’Homme sont un ensemble de droits, libertés et prérogatives, reconnus aux hommes en tant que tels et dont les violations ou tout refus à y satisfaire, sont considérés comme illégaux parce que reconnus par la collectivité», a rappelé Me Marie-Elise Gbèdo, invitée à la causerie, pour situer le cadre.

L’occasion a ensuite été donnée aux différents panélistes et participants, d’interpeller l’Etat sur la question de la protection des droits humains. Le premier panel s’est déroulé autour du thème central, « Quelle vision de l’Etat pour la garantie des droits humains au Bénin ». Inès Hadonou Toffoun, directrice de l’administration pénitentiaire et de la protection des droits de l’Homme, a entretenu l’assistance sur la préservation des droits de l’Homme notamment dans les prisons. Elle a également rappelé la vision du gouvernement à travers son programme d’action 2016-2021 concernant la promotion des droits de l’Homme.

A son tour, Fidèle Kikan, directeur d’Amnesty international Bénin a parlé de la « Protection du droit à la vie au Bénin : entre consécration et remise en cause ». Il va citer les crimes rituels, la disparition mystérieuse d’enfants et autres pratiques visant à arracher la vie à des groupes ciblés. Des faits qui constituent entre autres, selon lui, des illustrations de la violation persistante des droits de l’Homme.

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Abdel Ouorou Barè a quant à lui fait un exposé sur la « Protection des couches vulnérables au Bénin : état des lieux des personnes handicapées ». D’après le juriste, en dépit de quelques avancées notées, les droits des personnes handicapées restent relégués au second plan. « Quelle contribution des OSC à la promotion et à la protection des droits humains au Bénin ? » et « Défenseurs  des droits Humains au Bénin : quels moyens pour les protéger », ont été les thèmes centraux des deux autres panels qui ont meublé la causerie-débat. Il ressort des débats qu’en matière de protection des droits humains au Bénin et particulièrement à l’ère de la rupture, le tableau reste sombre. Les différentes décisions rendues ces derniers mois par la Cour constitutionnelle en sont la preuve, selon les participants.  Car, dit Marie-Elise Gbèdo, la constitutionnelle est le dernier rempart contre la violation des droits humains

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