« Il n’aurait pu jamais avoir du cinéma en Afrique sans le Bénin » selon Jemima Catraye

Invitée sur l’émission quotidienne 5/7 matins de la télévision nationale dont elle est la directrice, Jemima Catraye s’est prononcée sur le 7ème art.

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« C’est une échelle qui vient de nous être donnée à travers cet étalon d’argent de Yennenga qu’a reçu Sylvestre Amoussou » a-t-elle évoqué avant d’essayer de corriger cette tendance populaire et infondée selon laquelle nombre de personnes estiment que les cinéastes béninois ne sont pas compétitifs. Nous n’avons pas assez de moyens pour produire des films, mais le peu que nous produisons est visible et distingué sur l’échiquier international a assuré l’hôte de 5/7matins. L’heure a sonné pour que les autorités tournent leur regard sur le 7ème art au Bénin.

Pour étayer  son argumentaire, la cinéaste a fait allusion aux échecs répétitifs enregistrés dans le domaine du football au Bénin. Elle estime que si on investissait le 10ème de ce que le football prend chaque année au Bénin dans le cinéma, les lignes auraient davantage bougées.

« Même si officiellement nous ne gagnons pas de grands prix au cours des différentes éditions du Fespaco, les techniciens béninois interviennent énormément dans la production des autres pays, et il faut toujours le rappeler, il n’aurait jamais pu avoir du cinéma en Afrique sans le Bénin » a-t-elle martelé.

Le Bénin peut se vanter d’avoir l’un des précurseurs du cinéma en Afrique au Sud du Sahara : Paulin Soumanou Vieyra (béninois) a permis à de grandes célébrités comme Ousmane Sembène de faire du Cinéma. Elle insiste qu’il est temps de tourner dos au football pour mettre les grands moyens dans le 7ème art au Bénin, ce qui participerait de sa renaissance. Elle confie aux animateurs de l’émission, que des négociations sont en cours pour ramener Sylvestre Amoussou au Bénin.  Un retour triomphal certainement.  

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