Selon les principaux organisateurs de la marche, la nouvelle constitution si elle est adoptée en l’état, va renforcer les pouvoirs du Chef de l’Etat, protéger les anciens présidents, ministres et députés contre toute poursuite judiciaire, renforcer davantage l’impunité, la violation des libertés publiques et autres.Comme nous l’avions annoncé dans l’une de nos parutions, le front pour le sursaut patriotique (Fsp) a marché contre la révision de la Constitution hier 30 mars 2017 dans le Littoral.
Très tôt ce jeudi, les forces vives de la nation ont pris d’assaut la bourse du travail pour participer à la marche de protestation initiée par le front pour le sursaut patriotique, afin d’aller d’une part contre le projet de loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, et pour d’autre part dénoncer les dérives du pouvoir en place. Après le rassemblement et quelques précisions de taille à l’endroit des participants en ce qui concerne l’itinéraire à suivre, le top a été donné.
De la bourse du travail, la marche a pris par le boulevard Maro-Militaire, l’église Saint-Michel, le carrefour de-Souza, le carrefour Lègba, le marché Saint-Michel, le carrefour Sikècodji avant d’échouer à la place de l’Etoile aux environs de 11h où des déclarations ont été faites.
Sifflets, fanfares et vuvuzélas à l’appui, les participants bien encadrés par les hommes en uniformes, sur un ton ferme, engagé et parfois exagéré, ont scandé des propos hostiles à l’actuel régime, et notamment à son Chef, Patrice Talon. Au fur et à mesure que les marcheurs progressaient, ils se faisaient rejoindre par des curieux et des personnes acquises à la même cause.
Dans un mouvement d’ensemble, ils ont dit un ‘’non’’ catégorique à la révision de la Constitution, parce que le texte proposé par le gouvernement et qui est en étude actuellement au niveau de la commission des lois au parlement, contient des dispositions qui seront suicidaires pour le peuple. Selon les principaux organisateurs de la marche, la nouvelle constitution si elle est adoptée en l’état, va renforcer les pouvoirs du Chef de l’Etat, protéger les anciens présidents, ministres et députés contre toute poursuite judiciaire, renforcer davantage l’impunité, la violation des libertés publiques et autres.
Ils dénoncent également la gestion autocratique de Patrice Talon et l’appellent à déposer le tablier comme son ministre Candide Azannaï. Il y avait au premier plan des marcheurs, les premiers responsables des organisations syndicales comme la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cstb, l’Unstb, la Cosi-Bénin, la Fesyntra-Finances etc. On a noté la participation active d’anciens secrétaires généraux comme Dieudonné Lokossou et Pascal Todjonou.
Au second plan, on pouvait noter des organisations politiques comme le Pcb, le Pvr, le Plp pour ne citer que celles-là, la convention patriotique des forces de gauche, sans oublier les femmes des marchés, les élèves, les travailleurs de toutes catégories, les étudiants, les artisans et autres. D’autres manifestations plus énergiques sont annoncées pour les jours à venir si le projet n’est pas retiré dans l’immédiat de l’Assemblée Nationale
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