Pascal Koupaki « Il n’y a pas de négociation à faire entre la santé et les faux médicaments »

Le Gouvernement béninois n’entend pas baisser les bras dans la lutte contre la vente illicite des médicaments. Le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence, l’a affirmé ce mercredi 08 mars lors de son traditionnel point de presse sur le Conseil des ministres.

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« Peut-être que la lutte aurait dû démarrer depuis fort longtemps. En tout cas, ces temps derniers, le gouvernement s’est engagé à mener cette lutte », a rappelé le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence. « Ce n’est pas le chiffre d’affaires de ceux qui vendent les faux médicaments qui intéresse le gouvernement. La santé des Béninois préoccupe le gouvernement. Les prix des médicaments préoccupent le gouvernement. Par conséquent, il n’y a pas de négociation à faire entre la santé et les faux médicaments », a-t-il martelé.

Dans le cadre de l’opération Pangea IX, initiée par l’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol) et autorisée par le Conseil des ministres en septembre 2016, les autorités béninoises ont débuté depuis quelques jours une traque aux « faux médicaments ». Fin février, les forces de sécurité avaient dans ce cadre effectué une descente à « Adjégounlè », un important centre de trafic de « faux médicaments », situé dans le grand marché Dantokpa, à Cotonou.

 Ils avaient mis la main sur plusieurs tonnes de médicaments vendus de façon illicite et procédé à des arrestations. Selon un premier bilan officiel, à la fin du mois dernier, en tout, 80 tonnes de faux médicaments ont été saisies et 109 vendeurs arrêtés. Présentés au procureur de la république près le tribunal de première instance de Cotonou, certains ont été relaxés et d’autres mis sous mandat de dépôt.

« Nous sommes dans un Etat de droit. (…) Il y a toute une procédure, la police judiciaire s’en occupe et par conséquent à ce stade-ci, il n’y a aucune pression qui s’exerce sur le gouvernement », a assuré le ministre Koupaki.

 L’opération Pangea IX vise à lutter contre la criminalité pharmaceutique et les trafics connexes dont le blanchiment de capitaux et de stupéfiants. Dans le cadre de cette lutte, le gouvernement vient de solliciter l’Assemblée nationale pour la ratification de la « Convention Médicrime ». Cette convention du Conseil de l’Europe ouverte à d’autres pays, est un instrument de droit pénal contre le trafic des faux produits médicaux et infractions similaires menaçant la santé publique. Le projet de décret de transmission à l’Assemblée nationale de la demande de ratification a été adopté en Conseil des ministres, ce mercredi 08 mars.

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