Propositions de loi relatives à la main d’œuvre et collaborateurs extérieurs: La Cstb en sit-in jeudi prochain

Les militants de la Cstb à l’issue d’un meeting hier à la Bourse du Travail à Cotonou, ont décidé d’organiser jeudi 16 mars prochain, un sit-in à l’esplanade de l’Assemblée nationale. Objectif : mettre en garde les députés contre deux propositions de loi relatives à la main d’œuvre et aux collaborateurs extérieurs de l’Etat.

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Les députés béninois ne seront pas seuls à l’Assemblée nationale le jeudi 16 mars prochain. Les élus du peuple auront la compagnie des travailleurs qui ont décidé d’observer à cette date, sur l’esplanade du Parlement, un sit-in. Ceci, pour marquer leur opposition à deux propositions de loi actuellement en étude par la 7ème législature.  Il s’agit notamment de la proposition de loi fixant les conditions et la procédure d’embauche, de placement de la main d’œuvre, et de résiliation de contrat en République du Bénin ; et de la proposition de loi portant régime général d’emplois des collaborateurs extérieurs de l’Etat.

Selon les travailleurs qui se sont réunis en meeting hier jeudi à la Bourse du travail à Cotonou, sous l’égide de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), ces deux propositions de loi qui, à en les en croire, émaneraient de l’Exécutif, sont très dangereuses pour la fonction publique béninoise.

« On veut décomposer notre fonction publique. On veut décomposer notre pays », a signalé Laurent Mêtongnon, Secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des Finances (Fésyntra-Finances).

Selon le syndicaliste, à travers la loi relative aux collaborateurs extérieurs, l’Etat au motif d’absence de certains profils ferait appel à des privés, « les leurs »,  pour occuper certaines fonctions et laisserait sur le carreau les agents de l’Etat. Mieux, révèle-t-il, ces privés seront rémunérés hors grille.

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S’agissant de la deuxième loi, c’est la procédure qui fâche. Selon les explications du Sg Mêtongnon, les initiateurs justifient l’introduction de la proposition de loi par les récriminations faites par les partenaires sociaux à la loi 98. «Même si ça devrait être le cas, pourquoi n’en discutent-ils pas avec les responsables syndicaux qui sont les représentants au niveau du conseil national du travail ? », s’est interrogé le Sg Mêtongnon qui trouve que l’Etat « livre les gens » par cette loi.

« Les privés peuvent engager et débaucher ou licencier comme bon leur semble » a-t-il fait savoir.

Le 16 mars prochain, les travailleurs se rendront à l’Assemblée nationale pour demander aux députés de ne point voter ces deux lois.

Il faut signaler que lors du meeting, le Secrétaire général de la Cstb, Paul Essè Iko, est revenu sur les ratés du régime de la Rupture et du Nouveau départ, et estime que « trop, c’est trop » et que : « ça suffit ! On en a marre ». Les nombreux travailleurs de divers secteurs intervenus lors de ce meeting n’ont pas caché leur ras-le-bol. Ils ont également manifesté leur volonté de voir leurs soifs étanchées maintenant, et non dans un an ou deux, comme l’a laissé entendre récemment le chef de l’Etat. Car, ont-ils fait savoir, « le président Talon en arrivant, a pris une semaine pour mettre la main sur certains secteurs »

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