Révision de la constitution: Topanou invite à une procédure participative

Invité de l’émission « Zone franche » de la télévision Canal 3 Bénin, pour décrypter l’actualité de l’heure relative à la révision de la constitution, le professeur Victor Topanou a expliqué qu’avant que le gouvernement ne renonce à la voie royale et consensuelle qu’est le référendum, il aurait dû en amont donner une explication. C’était hier dimanche 12 mars 2017.

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« J’ai écouté avec beaucoup de colère le ministre Garde des sceaux, Joseph Djogbénou, dire que le mois de mars sera celui de la révision de la constitution». Cette déclaration est du professeur Victor Topanou, hier dimanche 12 mars 2017, sur l’émission ‘’Zone franche’’ de la télévision privée Canal 3 Bénin. Il soutient sa déclaration par trois raisons.

Primo, il explique que c’est une renonciation de la parole présidentielle. Aux dires du professeur, le président Talon a pris formellement l’engagement de faire le referendum constitutionnel à la fin du mois de décembre 2016, au plus tard. 

« Lorsqu’il arrive que le président revienne sur sa position, cela doit être nécessairement précédé d’explications », a-t-il ajouté pour fustiger cette attitude avant de rappeler que la parole présidentielle est une parole sacrée.

Deusio, la renonciation à sa propre parole, du ministre de la justice Joseph Djogbénou.

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« En 2012, le ministre a dit suite à une communication que j’ai présenté dans le cadre de l’activité du Parti du renouveau démocratique (Prd) à Porto-Novo, que même le changement d’une petite virgule de la constitution devrait être nécessairement fait par voie referendaire », a indiqué le professeur de la Faculté de droit et de sciences politiques (Fadesp), Victor Topanou.

Lorsqu’on est acteur politique, précise-t-il, il faut avoir la suite dans les idées. Tertio, il estime que le texte qui doit être adopté ce mois de mars n’est pas encore connu. A ce sujet, Victor Topanou pense que deux semaines ne suffisent pas pour adopter un texte qui va régir la société béninoise pour au moins 25 ans, si effectivement le texte portant révision de la constitution est déposé à l’Assemblée nationale cette semaine. « On aurait pu dire que le mois de mars est le mois du début de la révision de la constitution » a souhaité Victor Topanou. De plus, il a expliqué que ce besoin de révision tout azimut de la constitution, est une révision de confort. Selon le professeur, il n’y a pas d’urgence en la matière.

« Je ne suis pas fondamentalement contre la révision de la constitution, mais il faut faire un bon diagnostic. Et cela passe par un débat public. Car c’est de la contradiction que jaillie la vérité », a-t-il conclu

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