Makhtar Diop propose trois voies : l’adéquation formation-emploi, l’accompagnement financier des jeunes et leur orientation vers le secteur agricoleEn visite au Bénin, Makhtar Diop le vice président de la Banque Mondiale Afrique reconnait que le chômage en Afrique n’est pas un problème simple à résoudre, mais il n’en demeure pas moins que le chômage n’est pas une fatalité.
A la faveur d’un point de presse fait aujourd’hui à Cotonou, Makhtar Diop propose trois voies de sortie de crise à savoir : l’adéquation formation-emploi, l’accompagnement financier des jeunes et leur orientation vers le secteur agricole.
Au Bénin comme partout ailleurs, le chômage des jeunes est une équation difficile à résoudre pour les dirigeants. Le vice-président de la Banque Mondiale Afrique Makhtar Diop donne trois pistes de solutions à explorer afin d’endiguer cette crise du chômage au Bénin.
Pour lui, « Il y a différents points qui rentrent en ligne de compte pour régler la question du chômage. Un, c’est l’adéquation formation et marché du travail. Deux, les possibilités pour les jeunes qui veulent devenir des entrepreneurs d’avoir des instruments et des ressources financières adéquates pour pouvoir se lancer dans le monde des affaires ».
La bancarisation à court terme
Makhtar Diop signale que le défaut de financement à long terme des projets des jeunes entrepreneurs est, pour les dirigeants africains, un défi majeur à relever. On comprend donc aisément que le système bancaire actuel compromet l’entrepreneuriat des jeunes. Le vice-président explique :
« Souvent ce qui est disponible dans le système bancaire, ce sont des ressources à très court terme qui obligent justement les gens à s’inscrire dans des activités aux retours immédiats. Cela est très difficile et comprends des risques assez élevés pour les jeunes ».
Un développement des villes secondaires passant par le numérique
Makhtar Diop profite de ce point de presse pour lancer un appel aux jeunes. Il pense que les jeunes peuvent s’orienter vers l’agriculture, essentiellement, à travers l’économie numérique. Mais avant tout, les dirigeants doivent davantage se préoccuper du développement des villes secondaires. Il explique : « Quand on parle aux jeunes, tous veulent avoir accès à la télévision, à l’internet, accès à un minimum de loisirs. Ils veulent aussi avoir accès à l’infrastructure sanitaire et à l’éducation. Donc le développement des villes secondaires sera aussi un élément important pour attirer à nouveau les jeunes dans les secteurs productifs qui des fois ne bénéficient pas de la main d’œuvre des jeunes ».
Exode rural sans cesse croissant
La question de l’extension et de l’accès à internet pour tous est plus que jamais une priorité. Sans quoi, l’exode rural va toujours accroître et va rendre les milieux ruraux dépourvus de bras valides. Makhtar Diop : « Dans certains pays africains, vous serez étonnés que dans certains villages, il y un défaut de main d’œuvre parce que tous les jeunes ont quitté le village pour aller en ville ». Pour autant que ce problème ne sera pas traiter avec efficacité, la pauvreté va encore plus s’accentuer dans les pays africains.
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