Conférence-débat au Fitheb: Les problèmes du théâtre béninois passés au crible

« Le théâtre béninois d’aujourd’hui ». C’est le thème de la conférence-débat qui a marqué la fin de la Semaine du théâtre béninois le samedi 15 avril 2017 au siège du Fitheb à CotonouDémarrée depuis le 08 avril, la Semaine du théâtre béninois a connu son épilogue autour d’une conférence-débat le samedi 15 avril 2017 au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). D’illustres personnalités du monde théâtral se sont réunies pour se prononcer sur les problèmes qui minent le secteur afin de trouver ensemble des approches de solutions pour un meilleur développement du théâtre béninois.

« Le théâtre béninois d’aujourd’hui ». C’est le thème de la conférence-débat qui a marqué la fin de la Semaine du théâtre béninois le samedi 15 avril 2017 au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) à Cotonou. Inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du théâtre et du projet « Tous au Fitheb », cette semaine officiellement lancée le 08 avril dernier a été l’occasion pour les créateurs locaux de présenter leurs œuvres au public béninois.

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Pour clôturer les activités de la Semaine, la direction du Fitheb a réuni autour d’une table, comédiens, acteurs culturels, professeurs d’université, écrivain-dramaturges, journalistes culturels et bien d’autres personnalités du monde théâtral pour discuter des problèmes qui minent le secteur. Dine Allougbine, Apollinaire Agbazaou, Romain Hounzadji, Florent Hessou, Happy Goudou, Didier Nansègandé, Marcel Zounon, Yaovi Affanou sont entre autres les invités à ce débat.

Animé par le journaliste et écrivain Fernand Nouwligbèto, ce débat a permis à chacun de ses invités de faire l’état des lieux du théâtre béninois d’aujourd’hui et d’identifier les problèmes qui ne favorisent pas son essor.

Défaut de formation, d’unité et de promotion média

Pour Apollinaire Agbazaou, la difficulté que le théâtre béninois a à s’affirmer se situe dans le rang des metteurs en scène qui travaillent encore sur des œuvres étrangères. Il affirme que les dramaturges béninois sont des héros cornéliens qui écrivent pour un public pratiquement inexistant. Selon lui, la jeune génération ne s’intéresse plus aux œuvres théâtrales y compris les metteurs en scène qui sont sensés l’utiliser pour leur spectacle.

« Ils se plaignent de l’inexistence d’œuvre théâtrale pendant que dorment dans les librairies des textes d’auteurs béninois biens écrits » fait-il remarquer.

Mais pour Serge Dahoui et Didier Nansègandé tous deux comédiens, les comédiens de la jeune génération sont confrontés à plusieurs difficultés qui ne rendent pas service au théâtre béninois d’aujourd’hui. Entre autres, les préjugés sur la notoriété des jeunes comédiens, le manque d’opportunité et de centre de diffusion et la guerre entre les leaders de troupes.

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Tout ceci est consenti par le directeur de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin Allougbine Dine, qui place ces différents arguments dans un même panier, la formation. Selon l’acteur culturel, le théâtre béninois va mal parce que les comédiens sont formés sur le tas. Il confie son propre parcours dans le domaine théâtral pour justifier la nécessité de l’apprentissage. Toutefois, il félicite ces comédiens formés et leur donne des conseils.

« Il faut faire des formations continues et essayer de savoir comment ça se passe dans le monde », recommande-t-il.

De manière spécifique, Yaovi Afanou intervient pour évoquer la branche des techniciens, car dit-il, «on ne peut parler de théâtre sans associer les techniciens de son et de lumière». Pour lui, la négligence dont est victime ce domaine qui est censé être associé au théâtre est également à la base des problèmes que rencontre le théâtre béninois. Selon lui, les techniciens doivent travailler en complicité avec le metteur en scène pour rendre les actions des comédiens beaucoup plus vivantes sur scène à travers le son et la lumière.

Il faut noter qu’en plus de ces problèmes, plusieurs autres ont été soulevés par l’assistance. Il s’agit entres autre de la faible promotion des œuvres théâtrales par les journalistes culturels et de  la non-considération du statut des comédiens par l’état béninois

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