La gestion des infrastructures scolaires dans la ville de Lokossa fait grincer les dents des directeurs d’écoles. Ces derniers dénoncent une opacité totale dans le choix des écoles bénéficiaires des travaux de réfection et de construction. La grogne dans les rangs des directeurs d’écoles de Lokossa. À l’origine, le choix des écoles éligibles aux travaux de réfection et de construction des infrastructures scolaires. A travers un vox populi réalisé le 15 Mai dernier, un groupe de directeurs de l’école primaire publique Agonvè Sogbadji, dénonce le silence de l’autorité communale.
Pour ces derniers, le maire Pierre Awadji de Lokossa mène une politique « suicidaire pour l’école à Lokossa ». Selon ces directeurs, un courrier cosigné des trois directeurs de l’école et de l’association des parents d’élèves, a été adressé au maire Awadji, afin de l’informer pour une énième fois de l’état délabré des bâtiments de cette école et l’affaissement des latrines déjà débordées.
À la date d’aujourd’hui, cette correspondance est restée sans suite en dépit de leurs sollicitations. Et pourtant, d’autres écoles bénéficient de constructions et d’équipements. Face à cet état de choses qu’ils jugent discriminatoire et politique, c’est la méthode de désignation et d’attribution des infrastructures aux écoles qui est remise en cause.
Sur les lieux, le constat est ahurissant. Des latrines affaissées et à ras, constituent d’être utilisés par les écoliers. Une odeur nauséabonde enveloppe toute l’école pendant ces temps de pluie. Certains bâtiments, aux dires des directeurs, datent de la période coloniale, ne répondant plus aux besoins actuels de l’apprentissage.
Approchée, l’autorité communale affirme n’avoir pas reçu une correspondance des directeurs. La Direction des services Techniques de la mairie de Lokossa désapprouve ces allégations et justifie l’attribution des infrastructures scolaires. Selon elle, c’est un comité composé des directeurs d’école, du chef de la circonscription scolaire et de la mairie, qui établit les priorités en termes des réalisations, sur la base des besoins exprimés par les écoles.
«À la date d’aujourd’hui, aucune école n’a bénéficié de réalisations prévues dans le plan annuel de développement 2017, les subventions de l’État pour cette année n’étant pas encore disponibles ».
Mieux assure la direction des services techniques, « toutes les réalisations prévues pour l’année 2016 ont été effectuées et réceptionnées ».
Aristide F. Hounkpêvi
( Correspondant Mono/Couffo )
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