Invités ce dimanche sur la radio nationale dans l’émission sociopolitique « Eclairage », Me Jacques Migan et Gustave Depo Sonon ont fait leur lecture de cette reconfiguration. L’émission sociopolitique « Eclairage »sur la radio nationale de ce dimanche 14 mai 2017 a reçu deux invités. Me Jacques Migan avocat, ancien bâtonnier, membre de la majorité présidentielle et Gustave Depo Sonon, ingénieur statisticien, membre des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), ancien ministre, qui ont débattu de la nouvelle configuration politique au parlement.
Le premier trouve que la majorité de 59 députés connaîtra une évolution. Mais pour le second, il est trop tôt parce qu’on est sur le champ politique, et tout est encore possible.
Le parlement béninois a connu un changement politique en fin de semaine dernière. 59 députés ont formé le bloc dit de la majorité présidentielle, (Bmp), pour accompagner les actions du gouvernement Talon. A la tribune du parlement, Mathurin Coffi Nago a lu une déclaration au nom des autres, pour le faire savoir.
Le bâtonnier a d’abord fait un petit tour dans le passé pour rappeler que lorsque Nicéphore Soglo a été élu président de la République en 1991, il avait eu 63% de voix et s’est retrouvé avec 21 députés à l’Assemblée Nationale. Soglo n’avait pas la majorité parce qu’il n’avait tout simplement pas de parti politique. En 1996, Kérékou a été élu avec 52,5% de voix. Au niveau du parlement dans le temps, il y avait une opposition de 42 députés. Lui non plus n’avait pas de parti politique derrière lui. Il en est de même pour le président Talon en 2016. Ce qui est normal selon Jacques Migan, c’est qu’on cherche à avoir une majorité pour accompagner ses actions lorsqu’on accède à la magistrature suprême. Et donc pour lui, ce n’est pas un fait nouveau. L’avocat espère que ce nombre de 59 députés évoluera dans les mois à venir. A l’analyse de son contradicteur, Gustave Sonon, il serait trop tôt d’affirmer que ces 59 parlementaires sont d’emblée acquis à la cause de l’homme du nouveau départ, et que les autres seront considérés comme des opposants au régime. Le tout dépendra de l’animation de la vie politique dans le pays et des intérêts du moment. Pour lui, c’est possible qu’on assiste prochainement à des défections des deux côtés et cela peut changer la donne.
Au sujet des députés Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) qui ont claqué la porte et se retrouvent désormais du côté du pouvoir, Gustave Sonon dit qu’il n’est pas qualifié pour juger ses collègues, mais il retient qu’ils ont décidé de partir ; ce que tout le monde peut faire. A en croire l’ancien ministre chargé des relations avec les institutions, quand on est en alliance, on n’a pas de contrainte et cela constitue un problème que la révision la charte des partis politiques aurait pu régler. Etant donné que Fcbe n’est pas un parti politique, on ne peut pas retenir les 15 qui font partie du Bmp. Seulement, il a déploré les arguments que ces derniers ont avancé pour passer de l’autre côté. L’invité regrette aussi les propos tenus par certains qui cherchent à renier leur passé
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