Une fois encore sous le régime de la rupture, des emplois seront menacés si rien n’est fait par le ministre de la fonction publique dans un bref délai. En effet, les agents contractuels de l’Etat recrutés le 30 décembre 2014, ne savent pas encore le sort qui leur est réservé, parce que l’Agence nationale du domaine et du foncier (Andf) qui devrait les récupérer après la scission, veut visiblement se séparer d’eux.
Depuis 2016, la direction générale des impôts et du domaine (Dgid) a connu une scission. L’agence nationale du domaine et du foncier (Andf) a vu le jour, et est placée sous la tutelle du ministère de l’Economie et des finances.
Dans le cadre du programme spécial du gouvernement pour le renforcement des capacités des ministères et institutions de l’Etat en ressources humaines de qualité immédiatement disponibles, il avait été organisé le recrutement de 256 agents contractuels de l’Etat. De ces 256, 230 ont été reversés dans le compte du service des impôts et du domaine, au ministère de l’économie et des finances. Il était dit que lesdits agents signeraient avec l’administration un contrat à durée déterminée (Cdd), de deux ans, renouvelable après évaluation satisfaisante. Les 230 agents recrutés ont été mis à la disposition de l’Andf en août 2016, après la scission de la Dgid.
Leurs contrats sont à terme, mais l’employeur ne veut visiblement pas les renouveler. Selon les explications de Allassane Issifou qui est le porte-parole des agents en question, on leur a demandé au terme des deux ans, de renoncer à leur contrat d’Etat et de signer un nouveau contrat avec l’Andf. Or, le ministre de la fonction publique aurait ordonné le renouvellement systématique du contrat de tous les travailleurs.
Une évaluation satisfaisante et pourtant !
Selon le communiqué radio dudit concours de recrutement dans le cadre du programme spécial initié en 2014 par le gouvernement d’alors, les contrats seront renouvelés après une évaluation satisfaisante. Toutefois, ce renouvellement ne leur confère pas le titre d’agent permanent de l’Etat. A en croire les explications de Allassane Issifou, le rapport d’évaluation est très satisfaisant, parce que les notes varient de 15 à 19 sur 20 avec une note exceptionnelle de 13.
« On n’a aucune note, aucun document officiel qui nous renvoie. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il y a l’intention de renvoi, de non renouvellement de notre contrat. C’est avant-hier seulement qu’on nous a informés. Nous avons opposé une fin de non-recevoir. On a saisi le ministre de la fonction publique», a-t-il fait savoir. On se demande à qui cette situation profite ?
Tel que ce dossier évolue où les agents ne savent pas le sort qu’ils subiront, il est urgent que le gouvernementpar le biais du ministre de la fonction publique prenne les dispositions qui s’imposent pour ne pas qu’à nouveau des emplois soient menacés et que des gens se retrouvent au chômage
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