Eau et assainissement au Bénin: Les députés satisfaits de l’initiative gouvernementale

A la suite de l’examen de ces différents dossiers, les députés ont autorisé à l’unanimité la ratification de ces accords de prêts, évalués à plus de 75 milliards FCFA.L’approvisionnement en eau potable en milieu rural et urbain, l’assainissement des eaux usées en milieu urbain et la mise en œuvre de la première phase du projet de construction d’une centrale thermique de 400 Mgw à Maria-Gléta dans la commune d’Abomey-Calavi, sont les grands sujets abordés le vendredi écoulé au cours de la plénière présidée par le président Adrien Houngbédji.

Trois différents accords de financement relatifs à l’eau et à l’énergie ont été examinés par les honorables députés en présence du garde des sceaux et de son homologue le ministre de l’énergie, de l’eau et des mines. Ces trois dossiers concernent respectivement le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement, signé à Cotonou le 20 janvier 2017 avec l’Association internationale de développement (Aid), dans le cadre du projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, et d’assainissement des eaux usées en milieu urbain ; le projet de loi portant autorisation de ratification du Contrat de financement du projet eau et assainissement à Cotonou phase III, signé à Bruxelles le 08 décembre 2016, entre la République du Bénin et la Banque européenne d’investissement (Bei) ; et enfin le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt, signé par échanges de courriers, le 23 décembre 2016, entre la République du Bénin et la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc), dans le cadre du financement partiel de la première phase du projet de construction d’une centrale thermique de 400 Mgw à Maria Gléta.

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Selon le rapport présenté en plénière, le premier dossier a pour entre autres objectifs, d’accroître l’accès au service d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, l’assainissement des eaux usées, la gestion des boues de vidange des zones urbaines et périurbaines des communes du Grand Nokoué.

Aussi, il est indiqué dans le rapport que la mise en œuvre du projet eau potable en zone rurale et assainissement en milieu urbain, impactera 1.196.100 de bénéficiaires directes, dont 432.000 personnes qui auront accès aux sources d’eau potable à travers des branchements particuliers dans les centres ruraux, et 764.100 personnes qui profiteront d’un système amélioré d’assainissement. Le montant du prêt est de 40 milliards 734 millions 929 milles 700 Fcfa, soit 97,61%  du coût du projet au titre de la contribution de l’Aid. Dans le second dossier, le montant de l’accord de financement au titre de la Bei, est de 30 millions d’euros, soit 19 milliards 678 millions 610 milles Fcfa. Quant au troisième accord de prêt, il est de 15 milliards Fcfa, soit 14% du coût du projet au titre de la contribution de la Bidc ; soit un total de plus de 75 milliards Fcfa, autorisés par l’Assemblée nationale.

Les préoccupations des députés

Certains députés ont soulevé des préoccupations qui tournent autour des mesures à prendre par le gouvernement pour améliorer la disponibilité de l’eau dans les ménages en général et dans la zone d’Akpakpa en particulier, les problèmes liés à la réalisation et à la gestion de la constitution d’une nouvelle station de traitement des boues de vidange à Sèmè-Kpodji, des questions relatives à la construction et à la réhabilitation des stations autonomes d’assainissement. D’autres députés se sont préoccupés de leurs localités, notamment des mesures pratiques envisagées pour améliorer la fourniture en eau potable dans les zones de Glazoué, Akpakpa, etc. Egalement, la situation actuelle par rapport au site de Sèmè et le point des localités non encore approvionnées en eau potable. Aussi, se sont-ils intéressés au coût de livraison du Kwh à la Sbee, les mesures envisagées pour réduire le délestage et les coupures intempestives constatées au niveau de la Sbee, la possibilité ou non pour la Sbee de recourir au partenariat public-privé pour résoudre les problèmes liés à l’énergie et autres

Extraits des réponses du ministre de l’énergie, Jean-Claude Houssou

« …Dans le Pag, les deux domaines que sont l’eau et l’énergie sont des domaines éminemment stratégiques et vitaux. La préoccupation du gouvernement est pour l’ensemble du territoire. Il n’y aura ni zone à part, ni hors-zone. Le Pag réserve plus de 1500 milliards pour ces deux domaines, respectivement 750 milliards pour le domaine de l’énergie et 520 milliards pour le domaine de l’eau. Sur les 45 projets phares que constitue le Pag, il y en a 7 qui sont réservés à ces deux domaines dès départ …J’ai noté des préoccupations légitimes concernant certaines zones. Je prends par exemple les zones qu’on appelle géologiquement difficiles, les zones des collines. Il y a un certain nombre de projets qui sont, soient lancés soit en voie de l’être. Je prends par exemple le projet d’adduction d’eau potable de Dassa et de Glazoué, avec le financement japonais ; ce projet d’un montant de 6 milliards a déjà démarré et doit prendre fin en 2018. Toujours pour cette zone difficile parce que c’est beaucoup de granite…, il est prévu près de 100 milliards globalement pour en venir à bout des difficultés. J’ai aussi relevé les préoccupations légitimes des populations du septentrion. Plusieurs projets structurants sont également prévus pour pouvoir donner l’accès à l’eau à nos populations de ces régions, certains qui sont déjà bouclés… »

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