La visite de travail du chef de l’Etat béninois Patrice Talon à Nairobi, s’est poursuivie ce mercredi 10 mai. Il a pris part en tant qu’invité d’honneur à la 4ème table ronde sur la bancabilité des risques africains, organisée par l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (Aca).
Pour la deuxième journée de la visite de travail au président de la République au Kenya, Patrice Talon a assisté à l’ouverture de la 4ème table ronde sur la bancabilité des risques africains. Le chef de l’Etat a prononcé à ce rendez-vous continental de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (Aca), un discours d’ouverture qui fait l’état des lieux de l’Afrique en termes de bancabilité.
« La perception du risque en Afrique a toujours été excessive. Elle est surestimée par rapport à la réalité du terrain. L’Afrique reste perçue hors de ses frontières, comme un continent à problèmes », a fait remarquer Patrice Talon.
Mais le discours du président de la République se fera surtout riche en propositions. Partant du constat que l’Afrique reste l’un des continents à hauts risques de bancabilité malgré la présence du secteur privé à travers des investissements, Patrice Talon a tenu à faire des propositions à l’ensemble des investisseurs, banquiers et assureurs, présents à cette rencontre. Le chef de l’Etat a proposé que davantage d’efforts de couverture de l’Aca soient concentrés sur des investissements structurants par rapport au commerce de l’import-export. Pour Patrice Talon, il faut aussi proposer des fiches de notation du risque des pays, qui permettent aux autres agences internationales de mieux apprécier les risques bancaires en Afrique. Il suggère également que les primes d’assurances proposées par l’Aca soient réduites.
D’une part, cette mesure permettra selon Patrice Talon, d’ajuster progressivement la baisse des primes de risques évaluées par les autres agences éloignées des réalités du secteur privé africain. D’autre part, les pays africains pourraient obtenir un taux effectif des emprunts en cohérence avec leur stratégie d’endettement, et les investissements réalisables. Selon l’invité d’honneur de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (Aca), cette table ronde augure de bonnes perspectives pour l’Afrique ; elle fournira une plate-forme pour soutenir le dialogue entre les gouvernements et le secteur privé, et permettra en plus de réfléchir à d’autres produits d’assurance, y compris ceux destinés à couvrir les investissements longs. « J’ai espoir que lors de vos assises, vous réfléchirez sur les réels paramètres de bancabilité de projets d’investissements en Afrique, et que vos recommandations iront dans le sens d’aider notre Agence à innover, à trouver des mécanismes, des produits qui, mieux que partout ailleurs, seront capables d’accompagner les besoins d’investissements sur le continent africain », a conclu Patrice Talon
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