Dans un entretien télévisé le Ministre du Tourisme et de la Culture Ange N’koué, s’est prononcé sur les réformes en cours dans ses secteurs, et les projets en vue sous le régime de la rupture.Tant attendu notamment par les acteurs culturels et les amoureux des arts et de la culture, pour une version officielle sur les réformes et les projets dans le domaine du tourisme et de la culture après un an du nouveau régime, le Ministre Ange N’Koué s’est prononcé dans la soirée d’hier, mardi 2 mai 2017.
C’est dans un entretien sur le thème «Tourisme et culture : les réformes et les projets» sur l’Ortb, en synchronisation avec d’autres chaines de télévision de la place.
Aux dires de l’autorité, il a introduit depuis 12 mois, pas mal de réformes avec pour fondement le projet de société de Patrice Talon, la charte culturelle en vigueur en République du Bénin et les constats faits dans chaque domaine. Sur cette base, les dites réformes à l’en croire, ont nécessité des études approfondies. Et c’est ce qui a été fait pendant les 12 premiers mois de sa gestion. Lesquelles études devront, à l’entendre, permettre de corriger des erreurs accumulées depuis plus d’une cinquantaine d’années au Bénin, dans le secteur du tourisme et de la culture, et de repartir pour de bon. «C’est un point de départ que nous sommes en train de prendre», affirme-t-il. C’est ce qui justifie son silence qui ne saurait être assimilé à une trêve dans le secteur, à l’en croire.
Les opposants ne connaissent pas le fond
Ces réformes touchent entre autres le Fonds des arts et de la culture, qui constitue le nœud de la brouille entre le ministre et les acteurs culturels. Quelques uns d’eux sont intervenus dans un élément témoin lors de l’entretien, pour exprimer leur désolation. Mais pour le ministre, ceux qui sont contre lui actuellement ne connaissent pas le fond de ses réformes. Ils se plaignent peut-être parce qu’ils ne sont pas appelés, estime-t-il. L’autorité défend que les présentes réformes vont bon train, avec des experts dans chaque domaine. Elles concernent également le fonds de bonification qui va permettre aux artiste et promoteurs culturels, d’avoir accès à un prêt au niveau des banques primaires. Et pour ce, il est prévu à leur profit un programme de formation afin de faire d’eux des entrepreneurs culturels. Parlant de formation, il y a également un vaste chantier de détection de talents, de formation et de renforcement de capacités. Les réformes vont aussi toucher le Bureau béninois du droit d’auteur et droits voisins (Bubedra), où selon le ministre il y a une injustice à corriger. Il s’agit du non paiement des redevances sur exploitation des œuvres d’esprit par les buvettes, stations radio et télé… Pour lui, si ces redevances sont payées, l’artiste se porterait mieux au Bénin. A la correction de cette injustice, l’interviewé a ajouté le renforcement de la lutte contre la piraterie.
Appel à l’union pour une réussite commune
Au cours de l’entretien, le ministre a évoqué également la parution très prochaine de l’agenda culturel ; la construction progressive de théâtres de verdure dans tous les départements du Bénin ; la numérisation de la bibliothèque nationale et aussi des archives , le réaménagement des espaces tels le palais des congrès, le hall des arts, le palais du sport et autres ; la mise en affermage des salles de cinéma ; la poursuite des dossiers d’inscription de sites béninois, sur la liste de patrimoine mondial Unesco ; la réhabilitation de sites historiques d’Abomey ; les réformes dans le secteur du tourismes, etc.
Pour tous ces dossiers, il invite tout le peuple béninois notamment les acteurs culturels, à une synergie d’action car, relève –t-il, «il y a un problème avec nous les Béninois, le manque de confiance en nous même et en l’autre». «Nous devons apprendre à conjuguer nos efforts pour développer ce pays. Aidons-nous les uns les autres à avancer» a-t-il conclut
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