Projet Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest: Le Comité des ministres se réunit à Cotonou

Le ministre Houssou Dona

Cotonou va abriter ce vendredi 12 mai 2017, la réunion du Comité des ministres du Projet Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest. Plusieurs personnalités de la sous région y sont attenduesBeaucoup d’eau a coulé sous le pont. La dernière réunion du Comité des ministres du Projet Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (PGAO), remonte à décembre 2013. Et depuis, le projet initié en septembre 1995 et mis en exploitation commerciale à partir de mars 2011, bat toujours de l’aile. C’est donc pour rechercher les voies et moyens de suppression des goulots d’étranglement, que la réunion de Cotonou est envisagée.

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En effet, le Projet Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest concerne le Bénin, le Togo, le Ghana et le Nigéria, détenteur exclusif de la ressource. Il s’agit d’une entreprise commune, conçue sur la base d’un partenariat public-privé, et qui doit permettre l’utilisation communautaire du gaz du Nigéria pour la production d’électricité et pour le chauffage industriel en quantité, en qualité, et à un coût abordable. Long de 678 km, il est relié au gazoduc Escravos-Lagos du Nigéria.

La société du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (SGAO) encore appelée West African Gas Pipeline Company (WAPCo), en est le propriétaire et l’exploitant. Cotonou Lomé et Téma, constituent les latéraux de livraison de gaz  (points de desserte). Takoradi étant la destination finale. Elle est accompagnée par des sociétés multinationales et nationales issues des pays partenaires.

De sérieuses difficultés et de bonnes résolutions attendues

Les actionnaires tels que Chevron-Texaco, Shell,  NNPC (Nigéria)  Volta River Authority (VRA), du Ghana détiennent à eux seuls 96% des participations. Par contre, BenGAZ SA du Bénin et SOTOGAZ du Togo, en ont chacun 02%, la Communauté Electrique du Bénin (CEB) qui concerne le Bénin et le Togo, étant un client sur ce marché de l’énergie.

Il faut dire que ce projet offre aux pays partenaires « une source d’énergie sûre, fiable et propre, une base pour la croissance économique, un moyen pour stimuler davantage d’investissements économiques, un exemple de contribution à la réduction des gaz à effet de serre… ». Mais de sérieuses difficultés entravent son plein épanouissement ; notamment la faible satisfaction des demandes en gaz en raison des actes de vandalisme sur les pipelines, dans le Delta du Niger au Nigéria, les difficultés financières de WAPCo et de l’Autorité du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, dues aux arriérés de factures cumulées par la VRA etc. Ils s’élèveraient en septembre 2016 à la somme de 162 millions de dollars US, dont 98 millions pour WAPCo. C’est préoccupant, et il faut faire quelque chose.

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Par conséquent, la réunion de Cotonou constitue un rendez-vous important dont les conclusions devraient insuffler un nouveau dynamisme au projet, qui reste un véritable espoir pour les populations de pays concernés.

Une réponse

  1. Avatar de Kraft
    Kraft

    Voici un projet qui n’est pas allé au bout et entrave le développement de la fourniture électrique. La centrale du turbines à gas de 80MW sous yayi devrait être en cycle combiné avec une efficacité de production d’électricité élevée si le gaz était disponible. Bonne chance pour la relance de ce projet et la finition en cycle combiné des centrales de turbines.

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