Bénin: Entretien avec Viérin Dégon, président de la Fba

A la tête du comité exécutif de la Fédération Béninoise d’Athlétisme (FBA) depuis le 28 décembre 2016, Viérin Dégon essaie d’apporter une nouvelle touche à l’athlétisme béninois. Dans cet entretien, ce haut fonctionnaire de l’armée béninoise revient sur les actions entreprises dès son élection et les innovations dans l’organisation des prochains championnats nationaux.

Vous avez pris les rênes de la Fédération Béninoise d’Athlétisme il y a environ sept mois. Peut-on faire un petit bilan ?

Comme bilan, je peux déjà vous dire qu’après avoir pris les rênes de la Fédération, nous avons essayé de voir ce qu’on peut régler aussitôt. Nous avons donc entamé certaines formations, car pour bien faire, il faut former les officiels techniques des différents départements. Nous l’avons fait dans les départements du Mono, du Zou des Collines et dans l’Atacora, l’Atlantique, l’Ouémé et le Borgou ayant déjà été sillonnés en 2016… A Abomey, ils étaient au nombre de huit (8) à suivre les formations, et ce sont eux qui nous ont représentés dans les championnats régionaux des départements. Et ce n’est pas tout. Parlant de formations, nous allons organiser dans les tous prochains jours une formation au profit des journalistes sportifs. Une formation au cours de laquelle des modules seront donnés pour une connaissance approfondie des termes techniques propres à l’athlétisme.

Vous avez rattrapé l’organisation des championnats nationaux de 2016. Etes-vous satisfaits des résultats obtenus aux derniers championnats ?

Bon… Les championnats de 2016 nous ont permis de connaitre le niveau véritable de notre athlétisme. Nous l’avons fait en février dernier, malgré le grand retard,  car nous devions le faire. Et c’est sur cette base que nous nous sommes relancés pour nous fixer de nouveaux objectifs.

Que comptez-vous faire pour rehausser le niveau des athlètes ?

Nous avons déjà mis notre plan en place, c’est-à-dire former les athlètes et les encadrer réellement pour qu’ils puissent être représentatifs sur le plan national et international. C’est à ce sujet que nous avons organisé les compétitions dans les régions. Cela ne se faisait pas de par le passé, mais nous avons cru nécessaire de beaucoup plus faire compétir nos athlètes. C’est ainsi que chaque département a déjà pu organiser deux compétitions. Après cela les championnats nationaux vont démarrer le 30 juin prochain.

Puisque vous l’avez évoqué. Quelles seront les innovations lors des prochains championnats nationaux 2017 à Porto-Novo ?

On distingue de nombreuses innovations. La première étant qu’il n’y avait aucune compétition départementale les années précédentes ; mais les athlètes feront au moins deux compétitions cette année avant les championnats. Autre nouveauté, les athlètes seront dorénavant invités sur la base de leurs performances. La Fédération a les résultats en sa possession, et c’est elle qui choisi et invite les athlètes à prendre part aux championnats qui vont démarrer le 30 juin.

Certains athlètes évoluant à l’extérieur sont souvent invités aux compétitions. Parlez-nous de leur situation actuelle.

Les athlètes à l’étranger nous en avons un peu, mais ils sont dans de très bonnes conditions. D’ailleurs, il y en a qui ont participé aux jeux de la solidarité islamique à Bakou où nous avons pu décrocher deux médailles, une en or et une en bronze. Très prochainement, ils seront engagés avec certains athlètes locaux aux Jeux de la Francophonie à Abidjan. On peut ajouter à cette liste, Roméo N’tia qui est au Sénégal. La liste n’est pas exhaustive car d’autres s’annoncent.

Pour ces jeux de la Francophonie, comment les athlètes locaux se préparent-ils?

Les athlètes sélectionnés se préparent actuellement dans les départements, mais après l’examen du Bac nous auront un regroupement général à Cotonou pour un encadrement technique fiable avec nos entraineurs.

Peut-on avoir une idée des athlètes qui représenteront le Bénin ?

Le Bénin sera représenté par huit (08) athlètes. Le 800m sera couru par Noëlie Yarigo que vous connaissez très bien ; Odile Ahouanwanou s’est engagée sur l’heptathlon, mais malheureusement cette discipline est en train d’être annulée. La direction technique va donc revoir son engagement et l’orienter vers autres disciplines. Roméo N’Tia qui est au Sénégal est sur le saut en longueur. Nous avons les athlètes locaux, dont Béatrice sur le 100m. Il y a aussi une équipe de relais dames, composée de Béatrice, Zounon, Valérie, Saka et autres. Nous sommes sûrs de ne pas revenir d’Abidjan tête baissée.

Les Béninois attendent le semi-marathon de Cotonou. Peuvent-ils espérer le retour de ce rendez-vous international ?

C’est vrai ! Le semi-marathon de Cotonou est désormais une activité que les Cotonois souhaitent revoir, et dès notre arrivée, on a pensé à sa reprise. Nous sommes dans les négociations avec les sponsors pour que cette activité reprenne pour le bonheur des Cotonois.

Pour finir, parlez-nous un peu de votre parcours en tant qu’athlète

J’ai été athlète pendant longtemps, champion sur le semi-marathon pendant plus de 10ans. J’ai été président des athlètes et je les représente. J’étais un peu partout. Je parlais en leur nom et aujourd’hui, je ne suis plus dans cette catégorie. Je suis devenu responsable. Je parle d’athlètes, de techniciens, d’officiels techniques, je parle de tout ce monde. Je suis un entraineur niveau quatre de demi-fond, et je participe aussi à la direction technique❒

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