Depuis l’élection controversée de Ali Bongo en 2016, l’organisation des deux précédents dialogues politiques n’a pas donné lieu à une sortie de crise. Paul-Marie Gondjout cadre de l’Union nationale et soutien de Jean Ping propose un troisième dialogue sans Bongo ni Ping.
Ni l’un ni l’autre
En vue de parvenir à un climat politique apaisé au Gabon, Paul-Marie Gondjout parle d’un nouveau dialogue dans lequel Ali Bongo et Jean Ping vont jouer la carte de la neutralité. Pour ce partisan de Jean Ping, la communauté internationale est complice de la situation politique du Gabon.
Sur rfi, il déclare : « Nous nous rendons compte que d’un côté Jean Ping a gagné l’élection présidentielle et c’est un lobby politico-financier qui ne veut pas en fait de lui à la tête de l’Etat et qui nous impose Ali Bongo au pouvoir. Donc je dis : ni l’un ni l’autre. ».
A en croire Paul-Marie Gondjout, il faut remettre les compteurs à zéro. Il prône l’idée d’une transition politique au Gabon. Le pays devrait aller à de nouvelles élections présidentielles et parlementaires. C’est la condition pour repartir sur de nouvelles bases, estime-t-il.
Les problèmes du Gabon ne datent de 2016
Depuis plusieurs années, le Gabon est marqué par une crise politique profonde. Cette crise s’accentue encore plus, depuis un an qu’Ali Bongo est à nouveau à la tête du pays. A ce jour, deux dialogues politiques ont été tenus et se sont soldés tous par des échecs. L’un, à l’initiative du camp Bongo et l’autre organisé sous la houlette de l’opposant numéro 1 Jean Ping.
Gondjout occupe une double posture sur l’échiquier politique national. D’abord, il est le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale et ancien commissaire de l’opposition à la Commission électorale. A ce titre, il révèle que les problèmes du Gabon ne datent pas de 2016.
« Ils ont commencé depuis bien longtemps avant. Même plus de quarante ans, plus de cinquante ans. Nous avons besoin de mieux refonder le Gabon. ».
Alors, s’il y a bien de sacrifices à consentir, Gondjout appelle à un engagement réel sur cette voie, aux fins du bien du Gabon.
Les élections sont terminées
Du coté du pouvoir en place, la thèse d’une remise en cause de l’élection présidentielle est définitivement exclue. « Les élections sont terminées. ». La cour constitutionnelle a déjà tranché la question. Les regards sont tournés vers autre chose.
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