Pièces d’identité des béninois de la diaspora : La question orale de Gbénonchi

L’établissement ou le renouvellement de leurs pièces d’identité constitue un véritable chemin de la croix pour les béninois de la diaspora. Bien qu’en 2008 le gouvernement défunt a pris un décret pour fixer les frais à payer préalablement dans nos représentations diplomatiques dans le cadre de la délivrance des pièces d’identité de nos compatriotes, ceux d’Europe vivent toujours le calvaire.

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Parfois, ces derniers dépenseraient jusqu’à environ 205 euros soit environ 135 000 CFA, assortis d’une durée d’attente allant de 7 à 9 mois, pour se faire délivrer cette pièce d’identité. En application des dispositions de l’article 108 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’honorable Gérard Gbénonchi vient d’adresser une question orale avec débat au gouvernement.

QUESTION ORALE AVEC DEBAT AU GOUVERNEMENT

Objet : Situation des Béninois de la diaspora en attente de l’établissement ou du renouvellement de leurs pièces d’identité.

Dans notre pays le Bénin, l’établissement ou le renouvellement de pièces d’identité est régis par un Arrêté qui en fixe les frais pour tous les citoyens béninois, notamment l’Arrêté N° 48 du 28 février 1991.

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Si, en application de ce décret, les Béninois résidant au pays éprouvent moins de peines à se faire établir ou renouveler leurs pièces d’identité, c’est tout un chemin de croix pour ceux de la diaspora. Ils sont en effet  confrontés à d’énormes difficultés dans le cadre de l’établissement ou du renouvellement de leurs différentes pièces d’identités depuis leurs pays d’asile.

Il nous est revenu de constater que pour se faire établir ou renouveler leurs passeports dans nos représentations diplomatiques, nos compatriotes de la diaspora, notamment ceux vivant en Europe dépenseraient 205 euros soit environ 135 000 CFA assortie d’une durée d’attente allant de 7 à 9 mois pendant que certains voisins de la sous-région notamment les ressortissants Sénégalais payent 18 500 CFA pour une durée d’attente de 24 heures.

Pour rappel, cette situation qui ne date pas d’aujourd’hui a conduit le gouvernement d’alors à prendre des mesures notamment un décret en 2008 pour faciliter les procédures de demandes, d’établissement ou de renouvellement de pièces d’identité en faveur de nos compatriotes vivant à l’extérieur.

Mais force est de constater que ces compatriotes ne sont pas à bout de leurs peines 09 ans après la prise dudit décret. Certains d’entre eux ont vu leurs contrats de travail suspendus faute du renouvellement de leur titre de séjour pour non disponibilité de pièces d’identité et des étudiants boursiers auraient perdu leurs bourses dans les mêmes conditions.

Au regard donc de tout ce qui précède et pour clarifier cette situation qui a assez duré, et en application de l’article 108 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, il est demandé au gouvernement de fournir à la Représentation Nationale, les réponses relatives aux questions ci-après :

1- Sur la base de quel texte de loi a été articulée la fixation des frais à payer préalablement à la délivrance dans nos représentations diplomatiques des pièces d’identité de nos compatriotes?

2-

3- Qu’est ce qui justifie la non application du décret N° 2008………. qui permettait la présence d’officiers de police dans nos représentations diplomatiques pour délivrer sur place des passeports à nos compatriotes comme c’est le cas pour les ressortissants des autres pays?

4- Quel est le point de la tournée effectuée pour recueillir les empreintes digitales des demandeurs de passeport, le point des documents collectés et effectivement traités et délivrés à nos compatriotes de l’extérieur à ce jour?

5- Qu’entend faire le gouvernement pour soulager nos compatriotes sur le territoire de leur exile ?

 

Fait à Porto novo, le 19 juin 2017

GBENONCHI Gérard

2 réponses

  1. Avatar de FRANCK M MAKON
    FRANCK M MAKON

    QUAND TALON PARLE DE DESERT DE COMPETENCE , NOS INTE;LLECTUELS TA.RES SE LAMENTENT .
    TRISTE BENIN.
    MEME LA CENTRAFRIQUE EN GUERRE , MEME LE MALI EN GUERRE , MEME LE PETIT TOGO FACILITENT A LEUR COMPATRIOTES DE LA DIASPORA UN ACCES FACILE A LEUR DOCUMENTS CONSULAIRES….SAUF LE QUARTIER LATIN…PARDON LE QUARTIER DESERT DE L’AFRIQUE .

  2. Avatar de Maou
    Maou

    L’exemple du Ghana pour sa diaspora pourrait être suivi, même s’il faudra revoir à la baisse le coût d’établissement de cette pièce d’identité.

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