La révélation de cette gestion opaque des fonds à la mairie de Bohicon est l’œuvre de trois conseillers municipaux qui ont porté plainte devant le procureur d’Abomey. Celui-ci après audition des parties, a classé l’affaire sans suite avec la possibilité de poursuivre le mis en cause devant le juge d’instruction. C’est à ce niveau que le gouvernement qui a annoncé la lutte contre l’impunité doit prendre le relais et prouver sa sincérité.
La nouvelle de l’assignation en justice du maire de Bohicon, Luc Atrokpo, s’est répandue comme une traînée de poudre sur l’ensemble du territoire national. Les faits reprochés au mis en cause portent sur la gestion peu orthodoxe des deniers publics. Chose que le gouvernement dit combattre sans relâche ni discrimination. Après que l’affaire ait été classée sans suite par le procureur auprès du tribunal de première instance d’Abomey, la prompte réaction du gouvernement est attendue sur ce dossier qui doit interpeller les proclamateurs de la rigueur du gouvernement dans la lutte contre l’impunité. Le régime au pouvoir qui défend la fortune publique doit avoir pour souci de mener jusqu’au bout cette affaire. Surtout que le procureur a permis aux trois conseillers plaignants de poursuivre le mis en cause devant le juge d’instruction en se constituant partie civile.
La nécessaire entrée en scène du gouvernement
Il y a à envisager que même si ces trois conseillers venaient à se rétracter pour la suite, le gouvernement lui, devrait se saisir du dossier pour prouver sa détermination à faire de la lutte contre l’impunité, un combat impersonnel et sans considération. Les faits reprochés au maire de Bohicon portent sur le faux en écritures publiques qui a entraîné une différence entre le budget 2016 arrêté par le conseil municipal et celui que le maire aurait présenté au préfet du Zou. Les plaignants parlent d’une différence de 200.000.000frs (deux cents millions de fca). Une somme si importante doit susciter la réaction automatique, aussi du bien du gouvernement que de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, pour ne citer que ces deux institutions là. C’est donc l’occasion pour le ministre de la justice, garde des Sceaux, de faire une sortie pour rassurer l’opinion de la détermination du gouvernement à traquer sans ménagement tout auteur de malversation financière.
Crédibiliser la lutte contre l’impunité
C’est aussi l’occasion pour le ministre de la justice, grand prédicateur de la bonne foi du gouvernement, de réaffirmer sa détermination à lutter contre l’impunité et à mener toutes les poursuites judiciaires censées réprimer les auteurs de distractions de fonds publics. Le gouvernement a aussi à travers cette affaire, l’occasion de démontrer que la lutte contre l’impunité n’est pas une opération orientée vers les gestionnaires de fonds publics indociles vis-à-vis du régime, mais qu’elle s’étend à tous les gestionnaires de la fortune publique sans exception. Soient-ils proches ou en désaccord avec le gouvernement. Toutefois, personne ne devrait oublier que le maire Luc Atrokpo, quel que soit l’étendue des faits qui lui sont reprochés, jouit toujours de la présomption d’innocence jusqu’à ce que les preuves de sa culpabilité soient prouvées au terme d’un procès au tribunal. Il ne s’agit donc pas de jeter le maire en pâture, mais plutôt de proposer que la lumière soit faite sur ce dossier. Une occasion idoine pour le gouvernement de la rupture de prouver sa sincérité dans son initiative de lutte contre l’impunité
Et pourtant, pourtant ce n’est que la vérité des faits qui est décriée par les 03 conseillers. Ce maire finira par être rattrapé. Il a toujours baigné dans les délits d’initié, les faux en écriture. L’AVENIR NOUS DONNERA RAISON
Ce maire est docile et soutien Patrice TALON, donc il ne sera pas inquiété.
Voilà le visage de notre justice.
Quand on se rappelait des propos de DJOGBENOU dans ce pays, et le voilà ministre de la justice, avec ce fonctionnement de cette justice dont il a la charge, il est tout de même écœurant de dire que cet homme est un universitaire!!!
Le Procureur représente le Gouvernement à ce que je sache. Le présent plaidoyer sonne à vide. Une simple chicane peut-être.
“Surtout que le procureur a permis aux trois conseillers plaignants de poursuivre le mis en cause devant le juge d’instruction en se constituant partie civile.”
Je vous en prie , prière vous mettre à jour tout en moins en assumant l’honnêteté intellectuelle. Quand on ne connaît pas , on n’affirme pas encore moins confirmer.
Le procureur a en effet , renseigné les autres voies de recours au plaignants. Merci.
Vous allez voir, le Gouvernement ne va rien entrprendre dans ce cas.
Car pourquoi vouloir punir les uns qund d’autres restent sans inquiétude.
Talon lui-même n’a pas décaissé 47 milliards des caisses de l’Etat lui-même sans être inquiété jusqu’ici ?
Cependant attendons pour voir.