La traque de la criminalité faunique ne faiblit pas. Grâce au quadrillage de terrain, deux trafiquants d’ivoire ont été arrêtés par les forces de sécurité publique. Deux présumés trafiquants ont été arrêtés avec 14 pointes d’ivoire, le tout pesant 24 kg. Sachant qu’un éléphant a deux pointes, les 14 défenses découvertes équivalent à sept majestueux éléphants abattus. L’arrestation a eu lieu la nuit du vendredi 11 août 2017. Elle a été faite par les éléments du commissariat central de Natitingou, dans un hôtel de la ville avec l’appui technique du programme d’Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin, (AALF-BENIN).
C’est la preuve que malgré les lois en vigueur et les nombreuses sensibilisations, de vils individus poursuivent leur sale besogne. Selon la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, ces deux présumés trafiquants appréhendés a la veille de la journée mondiale de l’éléphant, encourent d’énormes risques. L’article 153 de cette loi punit d’une amende de 100 000 à 500 000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans, quiconque fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine. L’article 154 punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans, quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées, et dépouilles en dehors des cas permis. L’article 166 sanctionne les complices comme les auteurs principaux, et les condamne solidairement aux amendes, frais dommages-intérêts et restitutions.
Au regard de ces articles, ces deux présumés trafiquants vont répondre de leur forfait devant la justice. C’est le lieu de rappeler au Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, et ses structures sous tutelle, de faire un suivi rigoureux pour que ces présumés trafiquants répondent entièrement de leurs actes dès que leur culpabilité sera prouvée. Car, vue l’allure que prennent les actes de la criminalité faunique, seule la sensibilisation répressive permettra de dissuader les réseaux de trafiquants pour la survie des espèces menacées d’extinction ou autres.
Aussi, pour que nos parcs et ressources naturelles emblématiques contribuent réellement au développement durable, le gouvernement de la rupture doit intensifier la lutte contre la criminalité faunique, au même moment qu’il augmente ses efforts pour la promotion des parcs
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