(La délégation officielle béninoise brille par son absence) Il a lieu depuis mercredi dernier à Badagry au Nigéria, le Festival de la diaspora en mémoire à l’esclavage et à la traite négrière, et pour célébrer les cultures africaines et ses défenseurs.Le Festival de la Diaspora de Badagry, s’est ouvert mercredi 23 août dernier au Nigéria. L’ouverture a été présidée par Sa Majesté le Roi de Badagry, avec de nombreux Chefs, en présence de la Conseillère du Président Nigérian Buhari aux affaires étrangères et en charge de la diaspora, de la Conseillère du Président ghanéen en charge de la diaspora, du Ministre des finances de la Jamaïque et de hautes autorités nigérianes.
Tous y étaient autour de l’histoire et des cultures des peuples africains et de leur diaspora. Organisé conjointement par la Fondation de la renaissance africaine et la société Agile Communications, en partenariat avec le Gouvernement de l’Etat de Lagos et sous le parrainage de l’Unesco, le Festival de la Diaspora de Badagry « commémore en réalité, l’esclavage et la traite négrière, afin de mettre en lumière la diversité des cultures africaines et les interactions culturelles fructueuses, suscitées par l’histoire dans la diaspora », informe l’Unesco.
Le colloque international organisé dans le cadre de ce festival, a été marqué par des hommages à d’illustres figures du monde universitaire, dont le professeur et grand critique littéraire nigérian Abiola Irele, décédé le 2 juillet dernier, et pour qui un hommage à Cotonou serait en préparation. Aussi, la mémoire du grand maître brésilien Deoscoderes Maximiliano Dos Santos, dit Mestre Didi, a-t-elle été honorée.
L’Etat béninois absent
Alors que sur son territoire l’Etat béninois n’a pas pensé à une organisation officielle ce mercredi 23 août, en commémoration de l’abolition de la traire négrière, il n’a non plus assuré le voyage d’une délégation officielle sur le Nigéria, à ces retrouvailles autour de l’histoire et de la diversité des cultures africaines. Cette absence de délégation officielle béninoise y était quand même très remarquée, à cause de la forte présence de locuteurs Goun dans cette ville Badagry.
C’est encore une opportunité ratée pour le Bénin qui pourtant entend promouvoir le tourisme. « Les délégations brésiliennes et ghanéennes sont imposantes et les échanges ont permis au Ghana et au Nigéria de renforcer leur coopération culturelle, pour faire du premier la ‘’Porte d’entrée de la diaspora en Afrique’’, et du second leur ‘’destination finale’’ ! », informe l’historien enseignant-chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, Dieudonné Gnammankou. « Où se trouve le Bénin dans ce scénario ?» s’interroge l’écrivain, qui s’est retrouvé là-bas heureusement avec un Vice Recteur de l’Université d’Abomey Calavi, les professeurs Olabiyi Yaï et Elysée Soumonni.
Le professeur Olabiyi Yaï, informe-t-il, a animé une conférence magistrale sur la diaspora africaine en Amérique latine, entre dispersion et retour. Aussi, y a-t-il eu la Mère Jah à la tête d’une délégation béninoise de neuf personnes. Elle a participé au premier panel sur la question de la citoyenneté à accorder aux Afro-descendants de retour. Elle a également insisté sur la nécessité pour les Africains de restituer leur véritable histoire, a-t-on appris
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