L’ancien ministre du Président Boni Yayi, François Abiola, était l’invité ce dimanche de l’émission hebdomadaire « questions actuelles » de la station de radio Capp fm. Plusieurs sujets d’actualités ont été abordés.La crise au sein des partis politiques au Bénin, la décentralisation avec son lot de destitution et de révocation, le redressement fiscal de 167 milliards de l’opérateur Sébastien Ajavon, la lutte contre la corruption et autres, constituent les points abordés par l’ex ministre François Abiola sur l’émission hebdomadaire « questions actuelles » de la station de radio Capp fm.
Les crises observées ces derniers mois au niveau de certaines formations politiques du pays sont, selon l’ancien ministre François Abiola, les conséquences directes du non-respect des textes fondamentaux qui régissent ces formations. A savoir la périodicité de tenir les réunions, des congrès afin de légitimer les responsables de ces partis.
Dans le cas spécifique de la renaissance du Bénin (Rb), l’invité estime que plusieurs choses sont reprochées au président Léhady Soglo. Le choix du candidat de la présidentielle de 2016, la désignation des responsables du parti n’est pas régulière, le bilan financier n’est pas bien présenté. Toute chose qui avait conduit le parti vers la crise. D’un autre côté, l’ancien ministre Abiola assure que seul le financement permanent des partis politiques par la puissance publique, avec des critères précis de contrôle des ressources, pourrait pallier les crises au sein des partis politiques. Il n’a pas occulté la désignation régulière des responsables de ces partis pour qu’ils aient la légitimité.
« La destitution des maires peut se faire tous les jours… »
Sans nier qu’il y a eu de la célérité dans la révocation du maire de Cotonou, Léhady Soglo, l’ancien ministre François Abiola reconnaît également que plusieurs maires ont été destitués courant 2016-2017. Il soutient que le cas de Léhady est spécifiquement lié à la loi portant organisation des communes en République du Bénin. La décentralisation n’est pas une mauvaise chose, mais ce sont les ressources humaines de qualité qui n’existent pratiquement pas à fait savoir le ministre.
« La décentralisation telle qu’elle se présente est une bonne chose, il faut plus de contrôle, plus d’éthique de la part des maires, plus d’ouverture entre les maires et les conseillers », a laissé entendre l’hôte de la radio Capp fm.
De 35 milliard sous Yayi à 167 milliards sous Talon : un redressement fiscal politique pour Ajavon ?
Comme la destitution, le redressement fiscal est prévu par la loi a signifié François Abiola, qui a planté le décor en expliquant de long en large le redressement fiscal, qui permet à en croire ses propos de corriger toute insuffisance ou omission ou dissimulation dans les éléments déclarés par les contribuables au fisc.
« Comme nous sommes des hommes et il s’agit d’un homme politique, c’est sûr qu’on dira que c’est politique », a souligné le ministre qui a fait remarquer que c’est un redressement qui est calculé sur une période de trois ans (2004, 2005,2006).
Il rappelle qu’en 2012, il y avait eu un redressement fiscal de 35 milliards pour le même opérateur, mais grâce à la médiation du clergé un terrain d’entente a été trouvé. Il avoue que l’opérateur économique Sébastien Ajavon peut contester les 167 milliards à la baisse, s’il fait un recours. Sur la lutte contre la corruption, il estime que Yayi Boni a fait ce qu’il a pu, reste maintenant que le régime actuel engage aussi des actions pour l’éradication de la corruption au Bénin.
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