• À propos
  • Contactez-nous
  • Charte du site
  • Archives
samedi, mars 6, 2021
samedi, mars 6, 2021
Connexion
Menu
La Nouvelle Tribune
Pas de résultat
Voir tous les résultats
La Nouvelle Tribune
Pas de résultat
Voir tous les résultats
La Nouvelle Tribune
Accueil Abonnés

Médard Koudébi: « Aucune morgue n’est aux normes au Bénin »

Par Franck Dossi
il y a 4 ans
(Tout le monde en parle)
4 Commentaires
FacebookTwitter

A lire

Des milliers d’entreprises US frappées par une attaque de hackers chinois

Ousmane Sonko (Photo DR)

Sénégal : Antoine Diome parle d’«Actes terroristes», le parti de Sonko demande sa démission

Voir plus d'articles

(Il évoque la porte de sortie) Président de l’Ong Bénin diaspora assistance, Médard Koudébi est spécialiste de l’hygiène funéraire, de prévention des risques et des épidémies formé à Ecole nationale des métiers du funéraire (Enamef) de Paris. Sa nouvelle mission achevée la semaine dernière au Bénin dans le cadre de son combat depuis 2012 pour l’assainissement du secteur mortuaire dans ce pays a remis sur tapis la mafia dans ledit secteur qui est une menace pour la santé publique.

À lire aussi
  • Bénin : blessé par balles, Ganiou Soglo aux urgences du Cnhu
  • Obinwanne Okeke : cité par Forbes, ce nigérian est incarcéré aux USA pour fraudes
  • Présidentielle au Bénin : la Cour valide les trois duos, aucune surprise

Nous l’avons rencontré mercredi 16 août 2017 dans son hôtel de résidence à quelques jours de la fin de son séjour au pays. A la suite de  son passage sur l’émission ‘’Sans langue de bois’’  de nos confrères de Soleil fm, il nous reprécise le contexte de ses enquêtes, aborde quelques aspects de la triste situation et évoque les perspectives pour à la fois préserver la vie des Béninois et éviter des dépenses illégales de plusieurs milliards au trésor public. Interview.

Lnt : Situez-nous le contexte de vos enquêtes dans le secteur mortuaire.

Médard Koudébi : Il est bien vrai que nous sommes une Ong française, partenaire de l’Union Européenne avec qui on travaille depuis des années. Tout le monde m’accuse d’avoir demandé la coupure des subventions dans le cadre de la pétition 1604/2013 déposée au parlement européen, qui a fait l’objet d’une plénière à Bruxelles et a validé un certain nombre de choses où pratiquement ils nous ont confirmé qu’à ce jour les recommandations du pétitionnaire sont très intéressantes sur trois points.

Lesquels ?

Le premier, c’est le recensement des morgues en république du Bénin. Jusqu’en 2012 l’Etat ne connaissait même pas le nombre précis de morgues exerçant sur son territoire. Le ministère de la santé nous faisait comprendre qu’il y avait trois morgues. L’Agence béninoise pour l’environnement (Abe) nous disait 4 parce ce sont les 4 qui ont demandé le certificat de conformité environnementale. L’Union européenne l’avait exigé conformément à notre pétition 1604/2013. Au même moment, on s’est adressé à l’époque à la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) à Genève et on a saisi la direction Afrique de l’Elysée pour évoquer le problème de l’absence de crédibilité de l’Etat civil au Bénin parce que les pensions de retraite indument versé à des morts depuis le temps de l’ancien président coûtaient pratiquement 14 milliards au trésor public. Nous avons fait une recommandation. Malheureusement j’étais parti en avril et la présidence a fait une publicité à grande échelle parlant de payement de pension à vue. J’ai rappelé la Directrice adjointe de cabinet d’alors, Mme Hatchémè, pour lui dire que ce ne sont pas mes recommandations ça. Mes recommandations, c’est la création d’un fichier national des défunts béninois qu’on peut croiser avec celui des morts et radier systématiquement les morts avant le payement des pensions de retraite. J’ai demandé également que ce fichier soit croisé avec celui du fichier électoral la Lépi. Cela permettra de radier systématiquement les morts au plus grand tard 30 jours après leurs décès et cela nous fera l’économie des 22 milliards qu’on décaisse à la veille de chaque élection pour actualiser la Lépi. Après ça, il y a le problème des pensions de veuvage indument versées à des veuves de complaisance.

Quelle est cette catégorie de veuves ?

Quand un fonctionnaire célibataire meurt, on dit « mon enfant va travailler 30 ans et n’aura pas de pension de retraite ? ». On se rapproche des maires des communes à faible revenu qui organisent ces mariages antidatés entre 400 et 500 mille francs Cfa. On fabrique des veuves de complaisance pour aller escroquer le trésor. Les veuves de complaisance coûtent l’équivalant de 7 milliards à l’Etat béninois chaque année. On a recommandé au ministre de la Fonction Publique depuis 2013 de prendre un arrêté obligeant les fonctionnaires à déclarer leur mariage de leur vivant. Cela mettra fin aux mariages antidatés qui s’organisent après le décès de fonctionnaire célibataire ainsi qu’aux mariages antidatés que les familles organisent quand ils ne s’entendent pas avec une veuve légitime pour l’empêcher de garder la totalité de la succession afin de récupérer la moitié au moment des procédures de succession des biens. Cela permettra à notre état civil d’être crédible. Et rien que là l’Etat fera encore 7 milliards d’économie.  En plus des 36 milliards on sera pratiquement à 43 milliards.

A ce jour, l’Etat ne touche pas un centime de Tva sur les ventes de cercueils sur les véhicules funèbres, sur les transferts de conservation alors que les textes sont très clairs. Pour le transport de corps avant la  mise en bière, les pompes funèbres doivent payer 6% de Tva et après mise en bière 19% de Tva. C’est la raison pour laquelle on a décidé de faire cette réforme. C’est à ce moment que j’ai recensé les morgues au Bénin. J’en avais eu au total 39 privées et 8 publiques en 2013 mais malheureusement la situation a évolué. A ce jour on est à 45 morgues privées.

Parmi ces morgues vous avez révélé qu’il n’y a qu’une seule qui ait obtenu l’agrément. Dans quelles conditions s’installent-elles alors?

Déjà il faut savoir dans quelles conditions quelqu’un peut ouvrir une morgue. D’abord, il faut identifier le terrain qui ne doit pas être une zone inondable. Après, il faut l’autorisation du maire de la commune qui veut abriter la morgue. Le promoteur doit ensuite commettre un cabinet d’audit qui va lui faire l’étude  d’impact environnemental puis demander après un certificat de conformité environnement à l’Abe. Il y a un comité de suivi composé du maire de la commune, du directeur départemental de la santé de la commune et d’une troisième personne qu’on choisit lors de l’atelier. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, pour toutes les morgues qui empoisonnent aux Bénin, la responsabilité incombe aux maires de ces communes qui n’ont pas su défendre les intérêts de leurs populations parce que dans la commission, c’était leur rôle. En plus, ils sont encore les premiers à donner l’autorisation. Leur autorisation est préalable avant toute démarche.

Ce n’est qu’après le certificat de conformité environnementale que le promoteur commence la construction. Et la morgue pour qu’elle soit aux normes doit avoir trois zones sanitaires. La première zone qui est la zone ordinaire qui est censée accueillir les familles où ni le cercueil ni le corps ne doit transiter pour réduire les épidémies. Elle doit être équipée d’une vitrine avec une caméra  de rétroprojection pour permettre à la famille de pouvoir suivre tout ce qui se passe dans la zone intermédiaire. Celle-ci est censée accueillir le corps, le cercueil et maintenant conduire au niveau de la zone sensible pour les soins, la conservation, la carboglace, l’embaumement, l’habillement et la conservation de tous les produits qui sont hautement toxiques et cancérigènes. La morgue doit disposer d’une chapelle ardente où après l’habillement les familles qui veulent se recueillir sur place vont transférer leur corps. Malheureusement aucune morgue n’est aux normes en république du Bénin.

Au-delà, la loi cadre de l’environnement en République du Bénin dit, toute entreprise qui a un incinérateur de déchet biomédical doit être au minimum à 150 m des premières habitations et cet incinérateur est une obligation pour la totalité des morgues. La morgue doit aussi planter100 pieds d’arbre à l’intérieur pour que les racines puissent absorber les produits toxiques qui seraient dans le sol, au cas où la fosse ne serait pas étanche et aurait eu des infiltrations. Malheureusement aucune morgue au Bénin n’a les 100 pieds d’arbres imposés et recommandés par l’Abe. Et l’Abe, malheureusement en cas de contrôle ne les sanctionne pas parce qu’il n’y a pas de textes prévus pour.

Après la construction le promoteur achète le laboratoire post mortel, ira au ministère de la santé et demander un certificat de conformité de norme sanitaire. C’est l’ensemble de ces documents qu’il fournit au ministère de l’Intérieur pour demander un agrément , avant de pouvoir démarrer ses activités. Malheureusement en République du Bénin à ce jour, les 85% des morgues n’ont pas l’ensemble de ces documents.

Pourtant ces morgues fonctionnent.

Elles fonctionnent. Je remercie les autorités béninoises qui ont fait une contre enquête qui prouve que 44 morgues sur 45 en république du Bénin n’ont pas d’agrément.

Pourquoi ces autorités n’ordonnent pas leur fermeture ?

Le ministre Saka Lafia a décidé de les fermer immédiatement mais beaucoup de choses se sont passées. D’abord, 31 morgues sur 44 appartiennent déjà aux hommes politiques. Ensuite, le chef de l’Etat lui a demandé, « sur quoi tu veux te baser pour fermer ces morgues». Il n’y a aucune loi ni décret en république du Bénin qui réglemente les morgues et toutes les lois ont été bloquées. Ces décrets ont toujours fait l’objet d’une prise d’otage des chefs d’Etat successifs.

Comment ?

Comment ça se passe ? « Oui si vous appliquez tel décret, nous à l’assemblée, on bloque le budget de telle année ou on empêche le vote de telle loi. De ce chantage, le président qui veut prendre ce décret devient otage.

Les promoteurs ont donc profité de ce vide juridique

Pour des hommes politiques béninois, les populations ne sont que des marchandises. Les mêmes se cachent dernière leur épouse, cousines, … pour être propriétaires de pharmacie. On vous rend malade pour  faire tourner les pharmacies. Quand vous mourez on se sert de vous comme chiffre d’affaire des morgues. Quand vous avez la malchance de faire la Lépi avant votre mort, on peut faire voter vos cadavres par procuration. Et quand vos parents ont des difficultés à vous enterrer, à partir de l’instant T, si vous êtes chanceux, un mafieux peut venir dans cette morgue et acheter vos actes de naissances, vos volets et souches, la carte d’identité en cours de validité ou périmée, ils vont vous obliger à prendre le certificat ou l’attestation de résidence et une lettre de demande d’assistance. Et quand, ils ont tous ces éléments, ils vous donnent l’argent et le cercueil. Ils vous donnent une date butoir d’enterrement. Après cette date, ils créent une société au nom de votre parent défunt et cette société commencent à prendre les marchés publics comme privés et ça permet de couvrir les projets qui seront des éléphants blancs et de faire l’escroquerie sur le dos de l’Etat. Ce sont là les méthodes de la mafia et c’est des terroristes.

Vos enquêtes serviront juste à dénoncer ou proposez-vous aussi des solutions ?

Je vous dis que c’est la meilleure solution que j’ai trouvée pour les Béninois.

Laquelle ?

Un décret. Il y a un comité qui est installée depuis le 27 juillet composé du ministère de la justice, de l’Abe, du ministère de l’environnement, du ministère de la santé, du président de l’association des pompes funèbres du Bénin et de la société civile. C’est ensemble qu’on est en train de réfléchir article par article sur les 127 articles du projet de décret.

Vous proposez un décret alors qu’il n’y a aucune loi qui règlemente le secteur puisque toute tentative dans ce sens a été toujours bloquée, à vous en croire. Quel est alors le fondement de votre projet de décret ?

C’est la loi sur le code de l’environnement, de gestion de déchet biomédical.

Avec ce texte, l’Etat arrivera déjà à fermer ces morgues anarchiquement ouvertes ?

Ils auront six mois pour se conformer.

Parlez-nous de quelques points sur lesquels ce décret va agir pour assainir le secteur ?

Ce décret va permettre de réduire l’empoisonnement des Béninois. Je peux vous dire quand on a commencé ce combat en 2012, on a découvert que la totalité des morgues en république du Bénin dont les morgues publiques ont fait de faux puisards et déversaient des produits hautement toxiques et cancérigènes dans le sol nu empoisonnant la totalité des populations. Le décret va aussi exiger l’obligation d’un plastique bio dégradable au fond des cercueils parce que les morgues n’étant pas aux normes aujourd’hui, les corps sont entassés l’un sur l’autre, accumulant des maladies sur maladies. Le jour où vous retirez votre parent défunt, ce corps se trouve imbibé de toutes ces infections. On vous le met dans un cercueil.  Les agents n’ont pas de gants et en touchant le corps avant de fermer le cercueil, ils touchent partout et c’est eux qui mettent encore le couvercle aux mains nues alors qu’ils ont touché peut être 25 corps dans la journée. Et ils touchent les cercueils. Ils les laissent à la famille. Quand vous touchez vous courez le risque d’attraper les maladies qui ont tué tous les corps qu’ils ont manipulés dans la précipitation. Aussi, les cercueils n’ayant pas de plastique biodégradable au fond, pendant l’exposition du corps les lits mortuaires sont imbibés de liquide contagieux et des secrétions qui échappent pendant la décongélation. C’est ce que les pompes funèbres vont laver au pressing avec vos habits. Sans allez à l’enterrement, vous courrez un certain nombre de risque si vous n’êtes pas vacciné.

Autres aspects du décret ?

Il y a que désormais les morgues tous les huit jours doivent se faire viser leur cahier des entrées et des sorties par les commissariats et les gendarmeries de leur localité comme les hôtels et au même moment ils doivent faire l’état des lieux tous les 30 jours à la direction générale de l’état civil Dgec et au préfet de leur localité. La Dgec doit enregistrer les identités des entrants et des sortants dans le fichier national des défunts béninois pour mettre fin aux pensions de retraite des morts. Les services d’immigration pourront contacter la Dgec pour être sûrs de ne pas délivrer de passeport à des usurpateurs.

Grâce à ce décret si chacun joue sa partition, l’état civil deviendra un peu crédible, l’Etat pourra gagner des milliards, les escroqueries des banques et des assurances vont diminuer, les fournisseurs qui ont la peur d’envoyer des marchandises aux jeunes entrepreneurs béninois parce qu’ils risquent de se faire arnaquer pourront retrouver confiance et les affaires pourront repartir du bon pied.

Le décret restera-t-il muet sur les cimetières notamment ceux remplis mais qui reçoivent toujours des corps ?

On a abordé le chapitre 6 qui concerne les cimetières aujourd’hui ( le mercredi 16 août 2017  dernier ndlr.) Ça a été une chaude discussion. On a parlé du PK14 qui est carrément un lieu d’empoisonnement. Depuis avril 2002 ce cimetière Pk 14 est fermé mais ils continuent d’enterrer dans les allées et l’on continue de percevoir à la Mairie de Cotonou  un million cinq cent mille  sans reçu et ni numéro. On a réfléchi aussi à la possibilité du caractère rétroactif du décret pour qu’on puisse carrément désormais ordonner la fermeture totale de ce cimetière. Le décret est en train de traiter ça. Désormais, toutes les fosses au niveau des cimetières doivent avoir un numéro. A l’article 86 du chapitre 6, on a autorisé désormais la création des cimetières privés qui vont répondre aux normes. Les parents qui ne veulent pas aller aux cimetières publics mal entretenus auront le choix d’enterrer dans les cimetières privés chers mais bien entretenus.

Dans ce pays où l’application des textes reste un défi, espérez-vous la fin de cette mafia mortuaire au Bénin juste avec ce décret ?

Je dis oui. Le président qui est là va mettre la pression pour lutter dans ce sens. Il n’a pas d’intérêt dans les morgues mais il a des amis qui ont des intérêts dans les morgues et qui vont faire pression sur lui, faire des chantages. Il sera otage s’il tient à appliquer ce décret. On va tenter même de bloquer le budget 2018. C’est au président de prendre une ordonnance. La constitution le lui permet. Et il faut qu’il tienne bon. Et ce combat, je ne sais pas quand cela va finir puisque la mort est une affaire éternelle car, tant qu’il y aura des vivants, il y aura des morts.

Réalisation: Blaise Ahouansè & Jean-Paul Nouwligbèto (Stag)

Commentaires 4

  1. Che Guevara dit :
    25 août 2017 à 12:31

    Triste situation qui montre a quel point nos politiciens prennent ce pays en otage dans plusieurs domaines.

    https://youtu.be/lAfsAVflZx0

    Avons nous encore une conscience, une pudeur dans ce pays?

    Répondre
  2. OLLA OUMAR dit :
    21 août 2017 à 07:06

    ” koudébi ” nom à prédisposition, beninois cherche dêh !
    Honorable sado, voilà un sujet qui pourrait aussi vous intéressez , à moins qu’ici vous avez des intérêts comme le dit l’auteur de cet article .
    Fermeture pour fermeture ou ” destruction ” que notre champion toutes catégories des fermetures et destruction , le nommé toboula ” gros ventre ” fasse le boulot , comme celà les cadavres seront entassés dans son placard de la préfecture

    Répondre
    • GbetoMagnon dit :
      28 août 2017 à 16:36

      ” koudébi ” nom à prédisposition” Moi je trouve que des intermèdes comme ça, ça met de la joie. 🙂

      Répondre
  3. Paul M Ick dit :
    21 août 2017 à 06:54

    Triste réalité, comme ailleurs la mort est une économie sauf que dans des pays comme le Bénin il y a tellement de cynisme et de cupidité.
    Comment peut on accepter de faire la fête pour soi disant honorer une personne défunte dont le corps aura probablement été conservé dans des conditions épouvantables?

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Dernier commentaire

  • Sonagnon dans Bénin : Reckya Madougou transférée à la prison de Missérété
Facebook Twitter Instagram RSS
Google News

Cliquez ici pour nous suivre sur Google News. Recevez des notifications depuis votre application de Google sur téléphone, ou des infos de dernière minute sur votre ordinateur.

A ne pas rater

A la une

France : un fils de Ben Laden installé en Normandie

Liens utiles

  • À propos
  • Contactez-nous
  • Charte du site
  • Archives

© 2019 La Nouvelle Tribune

Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • A la une
  • Bénin
  • Politique
    • Conseil des ministres
  • Société
    • Education
    • Culture
    • Communiqué
  • Economie
  • Les grandes Interviews
  • Santé
  • Bien-être
  • Insolite
  • Sport
  • Science & Tech
  • People
  • Opinion
  • Proverbes

© 2019 La Nouvelle Tribune