Le Bénin gèrera désormais lui-même toutes les activités relevant de l’aéronautique nationale. Ce nouveau départ a été concrétisé, lundi 28 Août 2017, à travers une cérémonie de signature du protocole d’accord consacrant la gestion et le transfert du patrimoine aéronautique national, par l’Asecna à l’Etat béninois.C’est officiel, le Bénin dispose désormais de toutes les prérogatives pour gérer lui-même son patrimoine aéronautique national. L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), qui était chargée depuis les indépendances de gérer ces activités, a procédé le lundi 28 Août dernier, à leurs transferts à l’Etat béninois qui a souhaité les reprendre.
Objectif du Gouvernement : réorganiser le secteur pour redorer l’image de l’Aéroport International Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, en adaptant notamment les services fournis aux nouvelles technologies. La cérémonie a eu lieu en présence des responsables de l’Asecna et du Ministre des Infrastructures et du Transport, Hervé Hêhomey.
Une vision tout à fait comprise par le Directeur Général de l’Asecna, Mohamed Moussa. « L’Asecna gérait les activités aéronautiques du Bénin par le biais d’un service dépendant de la représentation de l’Asecna. Au départ, cette gestion s’effectuait selon les mêmes règles de procédures en vigueur pour les activités communautaires, communément appelées articles 2. Face au développement du transport aérien dans les Etats membres de l’agence, il est apparu nécessaire pour l’Asecna d’adapter, dans les années 2010, son mode de gestion des activités aéronautiques nationales, notamment en nouvelles technologies…», a déclaré Mohamed Moussa.
D’ailleurs, pour le Président du Conseil d’Administration de l’organisation, Jean-François Desmazienes, ce transfert n’enlève pas au Bénin son statut de membre fondateur de l’Asecna.
« Le Bénin est un Etat membre fondateur de l’Asecna, et il le reste aujourd’hui plus que jamais, y compris après notre signature », a assuré Jean-François Desmazienes.
Un transfert tant attendu
Le ministre des infrastructures et du transport, Hervé Hêhomey, pense quant à lui, que ce lundi 28 août 2017 est un jour important pour l’aviation civile béninoise. Pour lui, à la création de l’Asecna en 1960, les pays africains devenus nouvellement indépendants, n’avaient pas les ressources et le personnel nécessaires pour gérer le secteur délicat qu’est l’aviation civile. Mais aujourd’hui, les choses ont changé et l’Asecna l’a compris depuis 1974 où elle a commencé à intégrer les premiers cadres africains formés au métier de l’aviation, et qui sont progressivement en train de prendre en charge les différents leviers de l’agence.
Pour l’Etat béninois qui s’y prépare depuis quelques moments maintenant, l’heure est venue de prendre ses activités aéronautiques en charge. « Il y a quelques années, l’Etat béninois a entrepris de réorganiser le secteur de l’aviation civile, en créant successivement l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (Anac), l’organe de règlementation et de supervision, puis l’Agence Nationale de la Météorologie (Anm), et très bientôt l’Organe de coordination de la sureté de l’aviation civile. », a expliqué le ministre.
Hervé Hêhomey a par ailleurs rassuré le personnel des activités aéronautiques nationales du Bénin, que le Gouvernement veillera à la bonne prise en compte des aspects sociaux de la réforme, aspects concernant le personnel dans sa globalité. A l’attention des usagers de l’aéroport international de Cotonou, le ministre assure de l’engagement du Gouvernement à leur garantir des services aéronautiques de qualités, conformes aux standards internationaux.
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