S’il y a une affaire qui secoue le monde des affaires au Bénin, c’est ce scandale financier à Bengaz, du nom de cette société de droit béninois chargée du transport de gaz. L’un des associés, Edgar Yves Monnou, avait réussi à retirer subrepticement 690 millions de fcfa des caisses de la société, par le truchement de son collaborateur Léopold Somissou. Ce dernier est arrêté et mis sous mandat de dépôt, mais l’affaire piétine au tribunal.
Voici une nouvelle affaire qui pourrait raviver les inimitiés –à peine refroidies–, entre le Bénin et les Pays Bas. En effet, pour lancer ses activités, Bengaz avait consenti un prêt auprès d’une banque néerlandaise, prêt qui devrait être remboursé à cette dernière à partir des fonds que verse la West african pipelin compagny (Wapco), basée à Accra au Ghana. Mais depuis des années, rien n’a été versé à la banque, à cause de la cupidité d’un des administrateurs de la société, en la personne d’Edgar Yves Monnou. Ce dernier a pris la décision de gérer de façon cavalière la société et de disposer de ses ressources comme bon lui semble. C’est dans cette gabegie qu’il a fait décaisser, par le biais de son collaborateur Léopold Patient Somissou, 690 millions en espèces, et sans chéquier. Ce même jour, l’argent a été viré dans un compte clandestin ouvert à l’insu des autres associés. Après une plainte, Léopold Patient Somissou qui a été mis dans un premier temps sous contrôle judiciaire, a tenté de s’évader vers la France, mais il a été interpellé à la sortie de l’ambassade de France par les forces de l’ordre puis mis sous mandat de dépôt. Depuis lors, le dossier n’a guère évolué au tribunal. Deux décisions sur minute ont été prises, mais l’affaire n’est pas vidée, puisque le principal accusé, Me Yves Edgar Monnou, n’a pas encore été écouté. Il se réfugie toujours sous sa casquette d’avocat, et surfe sur les accointances dans le milieu judiciaire pour ralentir la manifestation de la vérité. Car, dans ce dossier, il y a un trio d’auxiliaires de justice à savoir un avocat, un notaire et un huissier, qui s’est organisé pour noyer l’affaire. C’est pour cela que la justice doit prendre ses responsabilités et ne pas donner l’impression qu’elle protège les « siens ». Vivement que la justice puisse écouter tous les protagonistes de cette affaire afin que la banque néerlandaise et les associés lésés puissent rentrer dans leurs droits
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