AFRIQUE DU SUD : Winnie Mandela dénonce la corruption au sein de l’ANC

La brouille au sein du Parti du feu Nelson Mandela, figure emblématique en Afrique du Sud semble ne pas être encore conjugé au passé. Au contraire, on pourrait plutôt croire qu’elle est entrain de s’accentuer.Dans un entretien accordé à Jeune Afrique paru hier, dimanche 17 Septembre 2017, l’ex-femme de l’icône Nelson Mandela, Winnie, a dénoncé la corruption qui gangrène le parti au pouvoir. Selon Winnie Mandela, maintenant plus que jamais, il faut apporter du sang neuf pour redonner une nouvelle vie au parti au pouvoir.

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Au pouvoir depuis la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC) est empêtré dans une crise interne et la gestion du Président actuel Jacob Zuma décrié. En 2016, le parti a perdu le contrôle de plusieurs municipalités auparavant sous sa direction au cours des dernières élections locales.

La corruption, le talon d’Achille de l’ANC

Pour Winnie Mandela la corruption est le talon d’Achille du parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994. Sans se prononcer sur le candidat qu’elle soutiendra pour succéder à Jacob Zuma l’actuel président qui devrait quitter la tête du parti en 2019, elle a affirmé qu’il est impératif d’opérer un changement de leadership pour que le parti conserve sa place sur l’échiquier politique national.

Pour elle, l’ANC n’a pas réussi à effectuer sa transformation entre la période de l’apartheid ou il était un mouvement de libération et l’après apartheid ou il est devenu au pouvoir. S’appuyant sur le taux de chômage galopant et sur le nombre encore important de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, elle se désole de la situation actuelle qui fait que très peu de personnes bénéficient de la libération du pays. Elle a aussi par ailleurs fustigé le fait que la réconciliation tant prônée n’est qu’un leurre.

« Je vis à Soweto, un township créé par le régime d’apartheid pour parquer les Noirs. Un quart de siècle après l’abolition de l’apartheid, il n’y a toujours pas un seul Blanc à Soweto. (…) Où est le changement ?« 

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