Le président du parti de la libération du peuple, Léonce Houngbadji, a animé hier mercredi 27 septembre 2017 à l’Hôtel Azalaï, une conférence de presse au nom de son parti Plp. En dehors des points phares qu’il a abordés, il est aussi revenu sur la réforme du code électoral. Il a en effet révélé pour la dénoncer, l’initiative des autorités de procéder en catimini à des modifications du code électoral actuel. Une déclaration qui semble confirmer cette information qui se répand depuis peu dans l’opinion.
Le président du PLP, Léonce Houngbadji, a déclaré que s’il y a une bataille à laquelle le peuple béninois doit se préparer, c’est bien celle liée à l’opposition au projet des autorités de procéder en catimini aux réformes du code électoral. Même s’il a avoué ne pas encore connaître le contenu de ces réformes, il affirme tout de même avoir des informations sur la conduite de ce projet. Il a annoncé que le travail aurait été confié à une équipe de techniciens du droit électoral. A la tête de ce groupe de réflexion, se trouverait un universitaire, par ailleurs député à l’Assemblée nationale. Une élite intellectuelle commise par le pouvoir pour conduire cette besogne dont la mise en évidence risquerait de provoquer un véritable séisme social.
La crainte du président du PLP porte sur l’attitude complice du parlement qui risque de voter les «yeux fermés» ce nouveau code électoral dont les points de modifications restent encore ignorés. Mais il soutient mordicus que si le pouvoir initie des réformes du code électoral et de surcroît en catimini, c’est qu’il envisage par ces réformes taillées sur mesures, de revoir ce code à son avantage. Il se susurre d’ailleurs au sein de l’opinion que ces réformes visent d’une part à introduire dans le code électoral des critères qui permettront d’éliminer certains candidats aux élections que le régime trouve redoutables. Mais aussi, d’inscrire dans ce nouveau code des dispositions qui permettront aux candidats du pouvoir d’échapper aux conditions de disqualification de leurs candidatures, telles que prévues par le code électoral actuel.
Léonce Houngbadji appelle le peuple à la vigilance quant à la suite à donner à ce projet inique du pouvoir. Il s’inquiète de ce que le passage devant le parlement du nouveau code électoral ainsi élaboré, ne connaisse le même traitement que celui réservé à la loi sur l’embauche. Qui malgré des nombreux points discutables, a quand même été adoptée de façon expéditive par des députés obnubilés par des intérêts nombrilistes. Il invite donc les acteurs politiques notamment ceux de l’opposition réunis au sein de la coalition «Front pour le sursaut patriotique», à se tenir prêts à opposer une résistance farouche au nouveau code électoral que le régime prépare en sourdine. Bien que cette information n’ait pas encore été confirmée ou infirmée par le régime, certains observateurs accordent du crédit à ces allégations. Ils disent fonder leur certitude sur le mode opératoire du pouvoir qui repose sur l’opacité et le mutisme
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