Professeur agrégée de droit public et relations internationales, Dandi Gnamou était l’une des invités de l’émission « Angle de vue » de la chaîne de télévision panafricaine Sikka tv.Elle s’est prononcée sur la légalité ou non de l’exigence de l’opposition : le départ du président Faure Gnassingbé. Présentant ses condoléances aux familles des victimes des dernières manifestations de l’opposition qui ont été réprimées, l’expérimentée des questions juridiques assure dans son analyse que sur le plan juridique, sur terrain du droit, « l’opposition n’a pas beau jeu de demander la démission du président Faure Gnassingbé ».
En gros, cette exigence des opposants togolais apparaît décaler selon Dandi Gnamou. On ne peut exiger la démission d’un président qui a été élu et bien élu à plus de 58% des suffrages, et sur la base de la constitution que le peuple s’est librement donné, notamment celle de 2002. Elle renchérit que cette démission ne pourra pas intervenir car pour le moment il n’y a pas des cas de violations graves des droits de l’Homme, ou dans une situation de non reconnaissance des droits de l’opposition.
« Si les togolais admettent que leur chef a été constitutionnellement élu, ils doivent revoir leur position » a-t-elle laissé entendre avant d’ajouter qu’ haranguer les foules pour sa démission serait en contradiction avec l’article 144 de la constitution.
Par ailleurs, elle souligne que les réformes exigées par l’opposition et qui sont liées à l’alternance au pouvoir, au scrutin majoritaire sont légitimes.
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