Après avoir chanté les louanges du FCFA le 04 septembre dernier en préambule aux rencontres « Africa 2017 », Lionel Zinsou encense à nouveau la monnaie au Gabon.Dans une interview accordée au magazine « Le nouveau Gabon » lors de sa visite dans le pays les 15 et 16 septembre dernier, l’ancien premier ministre béninois présente le FCFA comme « une monnaie qui fait bien son travail ».
Pour l’ancien président de PAI Partners, le FCFA échappe au marché noir, tout le contraire des autres monnaies de la sous-région qui circulent sur ce marché avec des taux de change différents rendant difficile la maîtrise de leurs valeurs par rapport aux principales devises.
De plus, il permet aux épargnants d’avoir une visibilité sur leurs transactions. C’est également pour l’ancien premier ministre béninois un outil d’intégration régionale parce que plusieurs pays l’utilisent pour les échanges dans les espaces économiques comme la Cémac et la Cedeao. Elle possède aussi une parité fixe ce qui est selon le banquier d’affaires, un avantage considérable pour les économies des pays qui l’utilisent.
Ces spécificités du FCFA ainsi déclinées font dire à Lionel Zinsou que cette monnaie fait bien son travail. Il ne comprend donc pas pourquoi d’autres s’opposent à son utilisation. Il convie les détracteurs du FCFA à bien appréhender la question de cette monnaie parce que la zone Uemoa reste la région d’Afrique où la croissance est plus forte depuis bientôt trois ans. Donc contrairement aux allégations de ceux qui luttent contre cette monnaie, elle n’est pas un goulot d’étranglement pour les économies des pays de la Cemac ou de l’Uemoa explique Lionel Zinsou.
Sur la question des réserves de change du CFA dans le trésor français
En ce qui concerne les réserves de change contenues dans les comptes d’opérations du trésor français, Lionel Zinsou pense qu’il y a à ce niveau de la place pour les réformes. Il affirme cependant que cette question est secondaire parce que le fait que les réserves de change soient dans des comptes d’opérations du trésor français n’empêche pas les états de fixer leur politique monétaire ou leur taux d’intérêt. Ces deux éléments constituent selon le franco-béninois , les éléments majeurs de la souveraineté d’une monnaie.
Quant à la dénomination du CFA vue comme une monnaie coloniale par les militants anti-FCFA, Lionel Zinsou pense qu’il y a de la place pour des réformes à ce niveau également.
« Je crains que le changement de nom d’une monnaie n’ait vraiment pas d’importance. Mais, si c’est politiquement et symboliquement important, il y a de la place pour des réformes pour ce sujet » a affirmé le candidat malheureux de la présidentielle de 2016.
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