Débordement du fleuve Mono au Bénin : 1 mort et une vingtaine de localités ravagées

La commune d’Athiémé subit le débordement du fleuve depuis environ deux semaines. Le bilan de ses dégâts s’évalue déjà à d’importantes pertes de produits agricoles, suivies de la mort d’un jeune homme par noyade cette semaine.Le fleuve Mono à encore frappé la ville d’Athiémé. Le débordement des eaux a mis à sac habitations et champs de cultures. On dénombre 26 localités coupées d’accès du centre ville de la commune. Sur place, le constat est triste et désolant. Les maisons en terre battue s’écroulent.

Les propriétaires, à l’aide de branchages de palmiers à huile tentent vaille que vaille de renforcer les habitations contre la fureur de l’eau. Celle-ci n’a rien épargné sur son passage dans les plantations : haricot, maïs, manioc et autres, flottent à la surface de l’eau.

Dans la localité d’Assêdji, un jeune homme à perdu la vie la semaine dernière.

Les peines de ces populations ont été accentuées dans cette débâcle, avec le débordement des eaux du fleuve Mono. Outres les caprices du fleuve, plusieurs localités ne disposent ni de latrines, ni d’adduction d’eau villageoise (AEV). Conséquences, les populations défèquent dans l’eau et s’y abreuvent tout autant.

Famine et maladies hydriques guettent les populations

La situation sur place est dramatique à Athiémé. Les populations n’ont plus de vivres et les méthodes d’hygiènes ont déserté le forum. Pour le président de l’organe consultatif de la jeunesse de la ville d’Athiémé,  Bertrand Acclombessi, « la famine est imminente« . Selon lui, la perte des semences et la dévastation des champs de cultures, n’augurent guère d’une suffisance alimentaire dans la commune. Conséquences, des milliers de personnes seront frappées de manque de vivres et d’eau potable. Pire, certains sinistrés sont éloignés des centres de santé et ne disposent pas de moustiquaires imprégnées. Rigobert Mensah Ayossi, chef de l’arrondissement de Dédékpoê l’une des localités englouties par le débordement des eaux du fleuve Mono, tire sur la sonnette d’alarme. L’élu appelle à une mise à disposition des populations de moyens de déplacement, afin de les désenclaver et de leur offrir des soins de qualité immédiats.  » Toutes nos voies sont coupées, c’est déplorable  » se désole t-il.

Début timide des solutions contre le drame

Si les cris de détresse des populations sinistrées se font retentissant, les mesures d’assistance sociale mises en place peinent à convaincre face à l’ampleur des dégâts. Du côté de l’autorité communale, la lutte contre le phénomène est sans répit. Le maire Joseph Amavi Anani a sonné la mobilisation du conseil communal, et a alerté le centre national de la protection civile. Les premières actions sont conduites par le capitaine Gildas Edah, directeur général adjoint du centre national de protection civile. Bien que ce dernier se montre rassurant, il appelle à la rescousse les partenaires techniques et financiers, afin de contenir le drame. Il est évident que pour l’heure, les moyens manquent pour faire face efficacement au sinistre qui a ravagé une vingtaine de localités de la ville d’Athiémé et causé un mort.

Les populations quant à elles, implorent la générosité des personnes de bonne volonté et le secours des autorités nationales, pour une issue heureuse à ce malheur.

Vivement qu’elles soient entendues

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