Les membres de l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat-Bénin), ont marqué d’une pierre blanche la quinzième édition de la journée mondiale contre la peine de mort.Célébrée le 10 octobre de chaque année, cette journée a été l’occasion d’une causerie débat sur la pauvreté et la justice. C’était ce mardi 10 octobre 2017 au Codiam de Cotonou, en présence des acteurs de l’administration pénitentiaire et de la société civile.
«Pauvreté et justice au Bénin : l’impasse des quatorze condamnés à mort ». C’est le thème de la causerie-débat qui a mobilisé les responsables de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat-Bénin), les acteurs de la société civile, de la justice, des étudiants… autour de la manifestation entrant dans le cadre de la 15e édition de la journée mondiale contre la peine de mort, célébrée ce mardi 10 octobre 2017.
Le vice-président de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture a souligné l’importance de la journée et la mission de l’Acat-Bénin. Comme à ses habitudes, cette association œuvre pour l’abolition de la peine de mort et veille au respect des droits de l’homme. C’est à raison que son vice-président, Pacôme Akogou, a affirmé : « Acat est une association de défense et de promotion des droits humains en général, de protection de l’intégrité physique et morale de la personne humaine, de lutte contre la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants, l’impunité et la peine de mort ».
Il a précisé que l’Acat-Bénin s’oppose de manière absolue et ferme à la peine de mort. Elle milite pour que les mesures de protection existantes relatives à l’accès à la justice et à la garantie d’un procès équitable soient mises en œuvre et respectées sans distinction.
De la pauvreté, de l’accès à la justice et des condamnés à mort au Bénin
Les débats autour du thème ‘’Pauvreté et justice : l’impasse des 14 condamnés à mort’’, ont permis aux participants d’appréhender au mieux les garanties qu’offre le système judiciaire béninois en la matière, d’apprécier les conditions de détention des quatorze condamnés à mort, et d’explorer les pistes pouvant conduire à la commutation de leurs peines. Dans leurs présentations, Valéry Houangni et Laure Avodagbé, ont fait savoir que plusieurs facteurs entravent l’accès des populations à la justice. Entre autre, les frais élevés des actes de justice contrairement aux textes de loi relatifs à la gratuité de la justice. Celle-ci ne l’emporte pas sur les frais de timbre et d’introduction d’action en justice.
« Pour se défendre, il faut faire recours au service juridique d’un avocat. L’ouverture de dossier est fixée à 50.000 francs, et l’avocat définit ses honoraires à travers des pourcentages souvent de 10 à 15%… », déplore Valérie H.
Il est suggéré de supprimer tous les frais de justice pour faciliter l’accès de tous à la justice, suggère-t-elle. De l’exposé de Laure Avodagbé, il apparait que les 14 condamnés à mort actuellement en prison à Missérété ne remplissent pas les conditions pour être graciés. C’est pourquoi dans sa plaidoirie, Acat-Bénin implore l’indulgence des autorités compétentes afin de commuer leurs peines
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