Dans le cadre de sa rentrée académique 2017-2018, la Faculté de droit et de science politique (Fadesp), a organisée hier mardi 24 octobre 2017, à la salle Conceptia Ouinsou de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), une conférence inaugurale. Laquelle conférence a porté sur le thème : « Les changements du monde ». Enseignants et étudiants n’ont pas voulu se faire conter la conférence inaugurale de rentrée académique 2017-2018, de la Faculté de droit et de science politique (Fadesp).
Portant sur le thème : « Les changements du monde », cette conférence a vu une participation importante d’enseignants et d’étudiants, hier mardi 24 octobre 2017 à la salle Conceptia Ouinsou. Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’auditoire a eu droit à l’allocution du doyen de la Fadesp, puis à celle du directeur de l’école doctorale de ladite faculté.
Expliquant les raisons qui sous-tendent cette initiative, le professeur Joël Aivo, doyen de la Fadesp, a fait savoir que c’est une tradition pour la faculté d’organiser à chaque rentrée académique une conférence inaugurale. Il s’est estimé heureux parce que cette conférence va permettre aux étudiants de comprendre les grands chamboulements du monde, avant d’être persuadé que ceux-ci partiront de ladite conférence avec des idées de recherche, notamment les étudiants en master « Sciences-politiques » et « Relations internationales ».
Abondant dans son sens, le directeur de l’école doctorale Victor Topanou, n’a pas caché sa joie sur le choix du thème. A l’en croire, c’est pour la première fois qu’un sujet de sciences-politiques est inscrit à l’ordre du jour. Et cela est à mettre à l’actif du doyen de la faculté a laissé entendre le directeur pour exprimer sa reconnaissance. « A ce titre, je pense que c’est une grande avancée » s’est-il réjoui. Il estime qu’en droit international, l’on admet une fiction selon laquelle tous les Etats sont égaux alors qu’en relations internationales, ils ne le sont pas. Il fonde son argumentaire sur le fait que le propre des relations internationales est que ces relations sont évolutives, tandis que le droit international est figé. L’ancien secrétaire général de la Francophonie, Jean-Louis Roy, a commencé son exposé par une citation d’Antonio Gutirès, président de la Francophonie, selon laquelle je cite : « Le monde n’est pas bipolaire, unipolaire et multipolaire. Il est chaotique ». A travers cette citation, l’ancien Sg. a montré combien il est difficile d’appréhender les différents changements qui ont été faits çà et là.
Deux grands changements fondamentaux
Malgré cette complexité, il a pu identifier deux grands changements fondamentaux que sont le basculement de la richesse de l’Ouest du monde vers l’Est, et le déploiement universel de l’ère numérique. Parlant du premier grand changement, il a fait observer que ce basculement a fait de l’Asie (Chine, Inde, Indonésie), l’épicentre de la croissance économique du monde dans les années 90 à 2000. Mieux, ajoute-t-il, ceux (les pays de l’Europe de l’Ouest) qui maitrisaient la richesse, n’ont pas pu la contrôler et ceux du reste (Inde, Brésil, Chine etc.), ont cette capacité de produire de la richesse.
Cela s’explique aussi par le fait que les pays vainqueurs de la deuxième guerre froide, enthousiasmés par cette victoire, n’ont pas axé leur gouvernance sur l’économique mais plutôt le politique. Prenant l’exemple édifiant de la chine en matière de puissance économique, l’ancien Sg. a indiqué que c’est par le travail que ce pays en est arrivé à cette étape. Selon l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), explique le Sg., en 2000 les Etats-Unis dépassaient la Chine de 1 à 7 pour les brevets, mais en 2015 la Chine a pris le devant des choses. « La chine à un grand objectif, celui de définir les normes », a-t-il déclaré. Il conclut cette étape de son intervention en expliquant que l’Afrique a été considérée comme un marché d’investissement, lorsque la Chine a commencé par s’intéresser à elle.
Vers une dématérialisation et dépersonnalisation
En ce qui concerne le second changement relatif au déploiement universel de l’ère numérique, Jean-Louis Roy a fait remarquer que cette révolution technologique s’est faite partout dans le monde, mais de manière différente. Selon ses explications, le monde évolue aujourd’hui vers la dématérialisation et la dépersonnalisation, en ce sens que les robots cohabitent avec les hommes et les aident dans plusieurs domaines.
Avec cette technologie, beaucoup de choses ont été simplifiées a-t-il témoigné. La séance des questions réponses à suivi. Cette étape a permis aux uns et aux autres de comprendre davantage les contours du sujet. La visite guidée de la bibliothèque de la Fadesp par l’ancien secrétaire général de la Francophonie, a mis un terme à cette première journée d’activité. La série d’activités de la Fadesp se poursuit le jeudi prochain avec une table ronde sur le thème : « La justice, acteur du développement politique et économique ? »
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