Klouékanmè: Wildaf Bénin en guerre contre le mariage forcé ou précoce

La question du mariage forcé et/ou précoce des jeunes filles dans la commune de Klouékanmè, était au cœur d’une séance de briefing des leaders des groupes constitués, ce mercredi 4 octobre 2017 à la salle de conférence de l’hôtel de ville de ladite commune.C’était sous la présidence effective de la coordonnatrice de Wildaf Bénin, Mme Huguette Bokpe Gnacadja, en présence de la représentante du maire de Klouékanmè, Julienne Dessou, deuxième adjointe au maire.

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Repousser loin des confins de la commune de Klouékanmè, la triste réalité du mariage forcé et ou précoce, telle est la mission que s’est assignée Wildaf Bénin grâce au soutien de l’ABPF. Et pour y parvenir, Mme Huguette Bokpe Gnacadja a ciblé les leaders des groupes constitués, afin de les familiariser aux dispositions pertinentes des textes de lois qui protègent contre le mariage forcé et ou précoce.

A ce rendez-vous de briefing de Klouékanmè, tous les corps composés de la société ont répondu présent. Femmes, agents, forces de l’ordre et de sécurité publiques, dignitaires de cultes religieux, cadres de l’administration publique et élus locaux, se sont mobilisés comme un seul homme aux côtés de Wildaf Bénin pour conjuguer au passé les heures sombres et funestes des filles et jeunes femmes de la commune de Klouékanmè, soumises aux rapt à des fins de mariages, souvent contre des dons et des promesses de vies meilleures.

C’est pour quoi à l’ouverture de l’atelier, la représentante du maire de la commune de Klouékanmè, Julienne Dessou deuxième adjointe du maire, a rappelé aux souvenirs des participants ces époques d’enlèvement des filles et leur  don en mariage par des parents appâtés. Pour mme Dessou, si ces évènements ont connu une diminution dans la commune, il serait trop grossier de dormir sur ses lauriers car tant qu’il reste à faire rien n’est fait. Car la situation demeure préoccupante en dépit des efforts âprement consentis par Wildaf Bénin dans la commune.

« Le mal persiste toujours malgré les dispositions légales et institutionnelles mises en place, c’est pourquoi je voudrais témoigner les sincères remerciements du conseil communal de Klouékanmè à Wildaf bénin », a-t-elle déclaré.

Dans son adresse aux participants, la coordonnatrice de Wildaf Bénin Mme Huguette Bokpe Gnacadja, a salué la disponibilité des leaders de la commune dans la lutte pour l’éradication du mariage forcé et précoce, avant de dresser le tableau sombre de la situation des filles et des jeunes filles dans la commune. Pour Mme Bokpe Gnacadja, « la famille est la première institution, le socle qui permet à l’enfant de pouvoir communiquer, communier, et d’apprendre les valeurs, les us et coutumes qui lui permettent de grandir, de croître, de se développer et de s’auto gérer ».

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C’est pourquoi elle fait de la restauration desdites valeurs dans le cercle familial son cheval de bataille afin d’atteindre Zéro mariage forcé et précoce dans la commune de Klouékanmè. Elle a pour finir invité chaque famille à donner le meilleur d’elle-même pour éduquer les enfants qui sont l’avenir de demain.

Au cours des travaux qui se sont déroulés en ateliers, les participants ont examiné les causes sociales du mariage forcé et ou précoce, diagnostiqué les pesanteurs culturelles et économiques liées à ce phénomène, avant de mettre en place un arsenal de moyens et méthodes de lutte inclusive, dont la scolarisation et le maintien des filles à l’école, la responsabilité des parents dans le suivi des filles, et les sensibilisations massives contre les rapports sexuelles précoces chez la fille comme chez le garçon

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