Tuberculose : Le Pnt renforce la lutte contre l’épidémie par les recherches

docteur, medecine

Les acteurs du système sanitaire travaillent avec ardeur sur la tuberculose. Sous la houlette du Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt), le Chant d’oiseau à Cotonou abrite les premières journées scientifiques sur la tuberculose. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du pilier 3 de la stratégie de l’assemblée mondiale de la santé, visant à mettre un terme à l’épidémie de tuberculose d’ici 2035.

La lutte contre la tuberculose prend une nouvelle dimension au Bénin. Le Programme national contre la tuberculose est engagé à renforcer la lutte contre l’épidémie par les recherches. Cette nouvelle mesure de l’Oms repose sur trois piliers principaux à savoir les soins et prévention intégrés, centrés sur le patient ; les politiques audacieuses et systèmes de soutien, et enfin l’intensification de la recherche et de l’innovation. Cette dernière réuni les spécialistes de la tuberculose pour deux jours d’échanges sur le thème : « La lutte contre la tuberculose au Bénin : acquis et contributions de la recherche ». Les échanges porteront sur la lutte antituberculeuse dans le monde et au Bénin, les actualités sur le diagnostic et le traitement de la tuberculose, la tuberculose dans les groupes à risque, la tuberculose extra-pulmonaire et enfin les projets de recherche sur la lutte antituberculeuse : expérience du Bénin.

La tuberculose, un mal non redoutable

La lutte devra permettre de réduire de 95% le nombre de décès par la tuberculose, et de 90% l’incidence entre 2015 et 2035, selon les recommandations de l’Oms. Les explications du coordonnateur du Pnt, le professeur Sévérin Anagonou, tranchent avec les préjugés. « La tuberculose en 2017 n’est plus une maladie redoutable… », a rassuré le coordonnateur qui précise : la tuberculose est une maladie dont le diagnostic et le traitement sont codifiés avec de nouvelles directives. Raoul Saïzonou, représentant le représentant résident de l’Oms au Bénin, a rassuré de la disponibilité de l’institution à accompagner les chercheurs. Car dit-il, « l’Oms est convaincue qu’aucune stratégie de lutte ne peut passer sans la recherche ». Pour Landry Yansunnu, il y a plusieurs défis à relever : « le sous-dépistage récurrent avec moins de 60% des cas de Tb attendus, le taux de décès chez les patients co infectés Tb/Vih 2 à 3 fois plus élevé que chez les tuberculeux séronégatifs, le phénomène croissant de la pharmaco résistance, le poids de plus en plus élevé des maladies non transmissibles et autres comorbidités de la tuberculose… ». Il a indiqué que la recherche aura un rôle primordial à jouer dans la résolution de ces défis. Soulignons que l’incidence de la tuberculose au Bénin est d’environ 41 cas pour 100.000 habitants. Le Bénin enregistre en moyenne 4.000 cas de tuberculose, toutes formes confondues par an, dont les ¾ souffrent de la forme contagieuse bacillifère

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