L’Abdc pour une forte participation féminine dans les démocraties africaines

Joël Aïvo (Photo DR)

Dans un contexte africain où la participation des femmes aux instances de prise de décision laisse à désirer, point n’est besoin de répéter que les mentalités doivent changer. C’est d’ailleurs dans cette optique que l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc), en collaboration avec la Fondation Hanns Seidel, ont organisé du 09 au 10 décembre 2017 à l’hôtel Golden Tulip à Cotonou, un atelier régional sur le thème : « Les femmes en politiques ». Objectif : Susciter un engagement féminin pour la chose politique et renforcer les capacités de celles qui sont déjà actives sur le terrain.

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Après le renforcement des capacités des jeunes en politique, place aux femmes. Consciente de ce que la présence des femmes aux instances de prises de décisions est une nécessité démocratique, l’Association béninoise de droit constitutionnel en collaboration avec la Fondation Hanns Seidel, ont organisé du 09 au 10 décembre 2017 un atelier régional sur le thème : « Les femmes en politique ». Cadre choisi : l’hôtel Golden Tulip à Cotonou. L’objectif de cet atelier est de susciter un engagement féminin pour la chose politique, et de renforcer les capacités de celles qui sont déjà actives sur le terrain. Ce fut l’occasion pour ces femmes leaders venues des pays de la sous-région, de partager leurs expériences mais aussi et surtout réfléchir sur la question récurrente de leur faible participation à la vie politique sur l’ensemble du continent africain. Un thème qui ne manque sans doute pas de pertinence eu égard aux pesanteurs socioéconomiques qui constituent un obstacle à cette participation effective des femmes aux instances de prise de décision. Avant d’entrer dans le vif du sujet, les participants ont eu droit aux allocations.

Vers l’identification des écueils et résistances

Aussi riches les unes que les autres, ces différentes allocutions ont permis de planter le décor. « Malgré toutes les initiatives, les femmes sont peu représentées dans les instances de prise de décision » a déclaré Adidjatou Frank, représentante de la Fondation Hanns Seidel, pour interpeller les uns et les autres sur cette problématique. A l’en croire, c’est la persévérance des femmes leaders en politique et leur solidarité qui feront « bouger les lignes ». L’égalité des sexes et l’émancipation des femmes soutient-elle, ne sont pas seulement des droits humains, mais ils sont indispensables à un développement inclusif, équitable et durable.

« Au regard de la qualité des participantes, nous sommes convaincus que vos travaux apporteront des solutions pour renforcer votre participation active à la vie politique », a laissé entendre Adidjatou Frank.

Après avoir remercié la Fondation Hanns Seidel pour son engagement au côté de son association au service de la démocratie et de la bonne gouvernance au Bénin, le professeur Joël Aivo président de l’Abdc, a expliqué pourquoi cette activité a été gardée pour la fin. Au passage, cet atelier régional est la dernière activité de ladite association pour le compte de cette année. Selon ses explications, celle-ci (activité) a été délibérément gardée pour la fin pour faire un bilan de la participation des femmes en politique, afin d’identifier les écueils et résistances qui empêchent l’épanouissement de la femme en politique.

« La présence des femmes au cœur du pouvoir de l’Etat n’est pas un effet de mode, ce n’est pas cosmétique. Ce n’est pas de faire plaisir aux partenaires internationaux qui demandent que les femmes soient davantage présentes dans l’enceinte du pouvoir. C’est une nécessité  démocratique et je dirai même que c’est un ingrédient de la bonne gouvernance » a-t-il clarifié.

« En ces termes, je n’oppose pas la qualité de la gouvernance de l’homme à la femme mais je suis persuadé que la place de la femme au cœur du pouvoir de l’Etat et dans les partis politiques fera un grand bien à la démocratie et à la bonne gouvernance », précise le professeur. Tout en souhaitant de fructueux échanges aux différents participants, le doyen de la Faculté de droit et de sciences politiques à l’Université d’Abomey-Calavi, est convaincu que les travaux déboucheront sur des propositions (sur le plan juridique, politique et sociologique), afin de corriger le tir avant de lancer les travaux dudit atelier.

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L’autonomisation des femmes, la solution

La communication introductive de Reckya Madougou, ancienne garde des sceaux et conseillère du président de la République du Togo, a suivi. Pour elle, la question de la participation de la femme aux instances de prise de décision passe par l’autonomisation de celle-ci (femme). A l’en croire, lorsque cette autonomisation (qui passe aussi par l’éducation)  est effective, les femmes sont davantage sollicitées pour les prises de décisions. Elle estime que la question de la participation des femmes en politique est utilisée comme épouvantail. Mieux, elle est reléguée au second plan a fait observer l’ancienne gardes des sceaux. C’est pour cela argue-t-elle, que les dirigeants gagneraient à repenser leur politique en la matière. Pour mieux aguerrir ces femmes en politique, des communications aussi riches les unes que les autres, ont été données les deux jours.

 

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