Un livre pour retracer l’histoire de l’organisation de la fête de l’Epiphanie, et de son appropriation par les portonoviens. C’est ce à quoi s’est attelé le professeur de sociologie à la Sorbonne, Erwan Dianteill, à travers son livre intitulé « L’Epiphanie de Porto-Novo. Textes, histoire et ethnologie », préfacé par le professeur Paulin Hountondji, directeur du Centre africain des hautes études (Cahe).
A la faveur d’une cérémonie de lancement tenue le samedi 02 décembre au centre Songhaï à Porto-Novo, l’auteur suivi de Jean Claude Dossa, chargé de traduire l’œuvre en langue locale ‘’Goun’’, ont expliqué au public le bien fondé de ladite œuvre. A en croire Jean Claude Dossa, ce livre a pour but de montrer l’intérêt que suscite la célébration de la fête de l’Epiphanie à Porto-Novo aux uns et aux autres, et par la même occasion permettre à la future génération de connaître l’origine de cette fête créole.
L’appropriation de la fête de l’Epiphanie par Porto-Novo remonte à bien longtemps (1930-1950), et est le fruit d’une amitié entre le Père Francis Aupiais et un profane Mèdjè Zounnon. L’auteur du livre confie qu’à son arrivée au Bénin il y a de cela dix ans, il voulait faire une recherche sur la religion endogène, précisément sur le Fâ. Néanmoins il sera frappé de stupéfaction par l’engouement des portonoviens autour de la fête de l’Epiphanie.
« C’est la fête de tous les portonoviens, qu’ils soient catholique ou pas. Et c’est cette surprise de trouver une grande fête populaire qui attire des milliers de personnes dans la rue, mais que j’ignorais totalement, qui m’a inspiré », a expliqué Erwan Diantell. Cette effervescence festive a donc poussé le sociologue à mener des recherches aux Services des missions africaines à Rome et à Lyon.
Ce qui lui a permis de trouver les textes originaux de la création de cette fête par le père Aupiais et son ami ‘’païen’’, contribuant à l’élaboration de son livre.
Le chercheur estime que cette fête créole instaurée par les deux amis, a donné un résultat extraordinaire
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