L’Oms aguerrit les acteurs béninois dans la sécurité sanitaire

Il a lieu depuis mercredi 6 décembre 2017 à Grand-Popo, sous l’égide de l’Oms, un atelier de formation de trois jours sur l’évaluation du risque, l’utilisation de la plateforme Ems et l’élaboration des résumés épidémiologiques dans le cadre de la gestion basée sur les événements.Des cadres et techniciens des ministères de la santé, de l’intérieur et de la sécurité publique puis du cadre de vie, en fonction dans divers départements du pays, sont en formation depuis mercredi à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo, avec des membres du personnel du Bureau de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) au Bénin.

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C’est sur l’évaluation du risque, l’utilisation de la plate forme Ems (Système de gestion des événements), et l’élaboration des résumés épidémiologiques dans le cadre de la gestion basée sur les événements.

« Il s’agira de pouvoir estimer la probabilité d’apparition de ces événements, d’apprécier leur témérité et de déterminer lesquels constituent des préoccupations majeures en termes de santé publiques ; ensuite d’être proactif pour leur détection précoce et les moyens à prendre en compte …», informe le chef service épidémiologie et surveillance sanitaire des frontières, ports et aéroports au Bénin, Dr Clément Kakaï Glèlè.

De façon spécifique, c’est une formation qui vise à « renforcer les capacités des professionnels du Bureau pays de l’Oms au Bénin, sur l’utilisation de la plateforme Ems ; donner un aperçu de la mise en place de l’intelligence épidémique au Bénin, et renforcer les capacités des acteurs nationaux sur l’évaluation des risques et sur le développement des résumés épidémiologiques », d’après le représentant résident de l’Oms au Bénin, Dr Jean-Pierre Baptiste. Tout ceci, dans le but général de « contribuer au renforcement des capacités centrales du Règlement sanitaire international (Rsi), en République du Bénin dans le cadre du projet Hhs », indique-t-il.

Pour du concret dans la surveillance des épidémies

Dans cette formation, l’occasion est donnée à la trentaine de participants de se familiariser pendant trois jours avec le guide de l’Oms sur l’évaluation du risque. Les canevas et démarches pour la conduite de l’évaluation du risque, la place de la plateforme Ems dans la gestion des événements, et l’alerte précoce ainsi que les principes d’élaboration des rapports épidémiologiques, sont également inscrits dans leur agenda à cette formation que le représentant de l’Oms à l’ouverture, les a invités à suivre avec assiduité et engagement. Ceci dira-t-il, afin de « contribuer à traduire les enseignements et les expériences reçus au cours de l’atelier en des résultats concrets de mesure et d’évaluation des risques et dangers liés aux urgences sanitaires au Bénin ».

« Les retombées techniques profiteront en priorité à la surveillance et à la lutte contre les épidémies et autres situations d’urgence au Bénin », soutient-t-il très convaincu de ce que les épidémies récurrentes et autres situations d’urgence sanitaire sources non seulement d’une morbidité et d’une mortalité élevées, mais aussi et surtout de défaillances et perturbations socioéconomiques inacceptables dans le monde, sont des événements évitables pour la plupart, si l’on entreprend une action efficace sur leurs causes sous-jacentes.

Notons que cette formation entre dans le cadre du renforcement de la sécurité sanitaire internationale, pour lequel l’Oms s’est engagé depuis l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique. Elle s’inscrit dans la logique de l’Institution, de compléter ses différents missions d’évaluation externes du Rsi 2005, effectuées dans les pays et l’élaboration des plans nationaux d’actions pour la sécurité sanitaire, par un mécanisme d’intelligence épidémique fonctionnel pour faciliter la détection précoce et la notification des événements.

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C’est une logique qui est traduite en acte par le Bureau régional pour l’Afrique de l’Oms, à travers la section « Détection, vérification et évaluation du risque », du programme de gestion de l’information sanitaire depuis 2014. A travers cette section, l’Oms « continuera à jouer sa partition pour accompagner le gouvernement béninois dans le processus de préparation, de prévention et de prise en charge du risque lié aux catastrophes et aux urgences sanitaires », rassure le représentant résident.

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