Les magistrats n’en démordent pas visiblement, malgré la réhabilitation du droit de grève. Après les deux décisions rendues par la Cour constitutionnelle dont l’une interdit le retrait du droit de grève aux travailleurs et l’autre rétablit la grève aux magistrats, on pouvait s’attendre à une accalmie dans le secteur de la justice. Mais la motion de grève est toujours maintenue.
La grève se poursuit dans le secteur de la justice, les magistrats gardent toujours dent contre le gouvernement. Réunis au sein de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), Michel Adjaka et ses collègues continuent de manifester pour l’indépendance du secteur de la justice. Dans la motion de grève adressée au ministre de la justice garde des sceaux le 4 janvier 2018, pour annoncer une grève de cinq jours tacitement reconductible démarrée depuis le lundi 8 janvier, les magistrats ont exprimé un certain nombre de préoccupations. Entre autres, le retrait du droit de grève à certaines catégories de travailleurs par une disposition introduite dans la loi sur le statut des agents de l’Etat. Sur la même préoccupation, l’Unamab fustige toute manœuvre consistant à troquer le droit de grève, une liberté fondamentale, contre les avantages en nature ou en espèce à eux accordés, et s’oppose à la vassalisation du pouvoir judiciaire et de ses acteurs. La riposte venait ainsi d’être déclenchée avec vigueur, à la liquidation amorcée de la démocratie béninoise acquise de hautes luttes.
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