Bénin : Moudachirou Bachabi dénonce une conspiration contre la démocratie

La loi votée par le parlement le 02 janvier 2018, interdisant le droit de grève à certains agents de la fonction publique, continue de faire couler beaucoup d’encre. Invité, hier mercredi 17 janvier 2018 sur l’émission « Actu Matin » de la télévision privée Canal 3 Bénin, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Moudachirou Bachabi, n’a de nouveau pas caché ses impressions.

Face aux lois scélérates que le parlement légifère, notamment celle relative au retrait du droit de grève aux magistrats, policiers et agents de santé, les centrales et confédérations syndicales ont appelé à une grève généralisée de 72 heures. Pour non seulement opiner sur ce retrait du droit de grève, mais aussi faire le point de cette première journée de grève, le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Moudachirou Bachabi, était hier mercredi 17 janvier 2018 l’invité de l’émission « Actu Matin » sur la télévision Canal 3 Bénin. Ce dernier n’a pas tari de mots pour montrer que cette loi met à mal la liberté syndicale chèrement acquise. A l’en croire, la loi est votée dans un contexte où le social est exécrable. Mieux soutient-il, le chef de l’Etat lui-même a reconnu n’avoir pas encore démarré le social, parce qu’il a demandé aux béninois de serrer la ceinture.

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« Au moment où on devait desserrer cette ceinture pour jouir des fruits de ce qui a été cuisiné pour que le social vienne, on dit que vous n’avez plus le droit de revendiquer. Est-ce que cette démarche est une démarche pour aider le chef de l’Etat lui-même. Nous disons qu’il s’agit d’une conspiration contre les 65% de béninois qui ont voté pour la rupture et contre notre démocratie », s’est-il désolé.

Contrairement à ceux qui estiment que la grève des centrales et confédérations syndicales n’a pas de raison d’être parce que la Cour constitutionnelle n’a pas encore statué sur ladite loi, le Sg rappelle qu’elles -lesdites centrales et confédérations syndicales-, sont dans leur rôle d’avant-garde. Selon ses explications, cette grève est loin de mettre la pression sur la Cour constitutionnelle comme d’aucuns le pensent.

« Nous n’attendons pas que le pire arrive pour nous lever. Nous attirons l’attention des uns et des autres » a-t-il précisé. Ce que les gens ne savent pas, argue Moudachirou Bachabi, c’est que cette grève est une manifestation visible d’un processus qui a échoué. S’indignant contre les affirmations selon lesquelles leur grève est politique, il rassure que leur combat n’est dirigé ni contre une institution ni contre un gouvernement. A préciser que la grève de 72 heures entamée le mardi dernier, prend fin ce jour

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