Bénin : Les points de divergence gouvernement – centrales syndicales

Les centrales et confédérations syndicales ont répondu à l’appel du gouvernement pour le dialogue social, ce mardi 30 janvier 2018. Cette rencontre est intervenue après un premier rendez-vous avorté le mardi 23 janvier dernier, pour raison d’agenda du chef de l’Etat. Il était question pour les deux parties d’amorcer les négociations en vue de la solution à la crise sociale née des réformes du gouvernement.

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Un début de négociations très tendu entre le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales. Les points de revendications contenues dans les différentes motions de grèves sont occultés par les autorités lors de cette rencontre pour le dialogue social. Ils ne sont pas inscrits dans le projet d’ordre du jour. Les secrétaires généraux des centrales et confédérations ont estimé que les points inscrits à l’ordre du jour ne répondent pas aux revendications des travailleurs. Des amendements, deux points sont retenus dont les questions des libertés et celles relatives à l’indice salarial.

Unanimement, tous les secrétaires généraux ont martelé que pendant que les acteurs politiques sont à un salaire mirobolant, les travailleurs sombrent dans la précarité avec un salaire dérisoire qui réduit leur pouvoir d’achat. Sur la question des libertés, les secrétaires généraux sont revenus sur les cas des directeurs des Collèges d’enseignement généraux qui sont relevés de leurs postes pour fait de grève, le cas du capitaine Patrice Trékpo… a été abordé également.  Les centrales sont appelées à faire une planification pour une discussion avec chaque corps en grève. On retient globalement que rien n’a filtré de la première rencontre gouvernement-centrale pour le dialogue social.

Le gouvernement devra s’empresser de régler les problèmes des syndicalistes. C’est la condition pour le retour de l’accalmie dans l’administration publique paralysée depuis la semaine du 8 janvier 2018. Les centrales ne sont pas convaincues des explications fournies par le ministre de l’enseignement secondaire pour le limogeage de certains dit Les centrales et confédérations syndicales ont répondu à l’appel du gouvernement pour le dialogue social, ce mardi 30 janvier 2018. recteurs grévistes. C’est l’un des sujets sur lesquels il n’y a pas eu d’entente au cours de la rencontre terminée en queue de poisson. La question de la liberté syndicale comme on peut le constater est primordiale, et les syndicalistes s’y attachent comme la prunelle de leurs yeux. Il faut noter par ailleurs que prétextant de la ruse du gouvernement, les centrales syndicales ne sont plus dans la logique d’accorder un moratoire au gouvernement.

3 réponses

  1. Avatar de Jean
    Jean

    Le Bénin renouera avec le travail, lorsque le droit de grève sera arraché à tous les corps de la fonction publique.
    Ces syndicaliste de la fonction publique s´agitent comme si ce sont eux seuls qui travaillent dans le pays. Le Bénin ne vit pas seuleemnt de la fonction publique, il y a des milliers de béninois dans le secteur privé, et la question qu´il faut se poser est de savoir si dans le privé il n´y a aucune revendication? Le droit de grève est interdit de fait aux travailleurs du secteur privé et pourquoi ce droit sera t-il maintenu à ceux du privé? Et pourtant la constitution est claire et stipule que les béninois sont égaux devant la lois.
    Je me prépare à introduire un recours à la cour constitutionnelle dans ce sens.
    La question du droit de grève doit annalisée autrement dans le pays.
    On grève tous les jours comme si la grève nourrit une nation.

    1. Avatar de Napoléon1
      Napoléon1

      Vous ne comprenez rien en la matière mon cher.

      La décision de gréver n’est pas un automatisme. Elle vient quand toutes les autres tentatives ont échoué avec l’employeur.

      S’il n’y a pas de grève dans le privé, c’est tout simplement que l’employeur privé arrive à temps à s’entendre avec les travailleurs.

      Mais quand le gouvernement, l’employeur public ne parvient toujours pas à satisfaire à ce qu’il a conclu lui-même avec les travailleurs, négocie , prend des engagements et deux semaines après va demander la suppression du droit de grève, remarquez-vous-même que c’est malhonnête, ce n’est pas sincère.

      C’est la preuve que ce n’est pas la jouissance abusive du droit de grève (il ne peut pas être abusivement jouis, car c’est encadré par la loi) ui est en cause, mais la volonté de supprimer tout court le droit de grève, un acquis de l’humanité qui est en cours.

      C’est le retour à l’esclavage, sans droit et sans protection, comme le libéralisme à outrance l’avait exercé au début sombre de l’industrialisation.

      C’est inadmissible. Renseignez-vous bien.

  2. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    C’est une perte de temps et d’énergie que de vouloir encore discuter quoi que ce soit avec ce gouvernement incapable. Qui n’a pour solution que l’abdication des droits et libertés.

    Si la cour contitutionnelle avait confirmé leur délire de supprimmer le droit de grève aux travailleurs, ils auraient crié victoire pour conduire le pays dans le chaos.

    Les négociations se font en amont et non après quand on a concrétisé sa volonté de réduire les travailleurs comme des sujets sans droit.

    Le gouvernement ne peut plus solliciter un moratoire après avoir demandé la suppression du droit de grève aux députés godillot qui l’ont effectivement voté.

    Il n’y a plus rien à faire. Ce gouvernement qui à mainte fois a tenté de tourner les travailleurs et leurs centrales syndicale en dérision doit partir. Les députés godillots égallement.

    Le pays a besoin d’une classe politique nouvelle et et un nouveau régime d’Etat. L’Etat central a vévcu avec les dinausaures corrompus de l’ancienne classe politique.

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