Paralysie de la justice : Les inquiétudes de l’Ordre des avocats pour les justiciables

L’Ordre des avocats du Bénin a exprimé son inquiétude sur la grève actuelle qui paralyse le secteur de la justice. Face à la persistance de ce mouvement en lien avec le retrait du droit de grève aux magistrats, le bureau de l’ordre invite la Cour constitutionnelle àrendre sa décision avec célérité dans le sens le plus avantageux pour le Bénin et le plus respectueux de la Constitution. Ils s’estiment les plus concernés par le débrayage dans le secteur de la justice et craignent en conséquence pour leurs clients. L’Ordre des avocats du Bénin est intervenu dans le débat sur la grève dans le secteur de la justice à travers une déclaration lue ce mardi par le Bâtonnier Yvon Détchénou.

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Les avocats constatent que le service public de la justice est à ce jour totalement paralysé et que les portes des Cours et Tribunaux sont désespérément fermées. En conséquence, il leur est impossible de communiquer aux justiciables les dates de leurs dossiers avec le risque que ces dossiers se perdent dans les méandres du système judiciaire. L’Ordre des avocats note également que la chaîne pénale continue de remplir les maisons d’arrêt alors même que les prisonniers restent en attente d’être jugés.

Encore deux lois à grande inquiétude

L’autre inquiétude des avocats est en rapport avec le manque de dialogue sur les lois à polémique. « L’ordre des avocats déplore l’absence d’un débat public serein sur la question de la suppression du droit de grève avant l’adoption de la loi portant statut général des agents permanent de l’Etat et la loi 2018-01 portant statut de la magistrature. Selon les avocats, « la situation s’avère davantage préoccupante lorsqu’on aborde la loi n°2017-05 du 29 août 2017 fixant les conditions et procédure d’embauche, de placement de la main d’œuvre et de résiliation du contrat de travail en République du Bénin ou encore la loi n°2017-214 portant recueil du renseignement en République du Bénin.

« Ceci met en cause une méthode de production législative qui place le citoyen devant le fait accompli », selon l’ordre des avocats.

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