Serge Prince Agbodjan fait parler de lui une nouvelle fois. A travers une opinion qu’il a émise à la suite de l’assignation du président de l’Assemblée nationale par un citoyen pour non respect d’une décision de la Cour constitutionnelle, le juriste s’est indigné du recul de la démocratie béninoise.La non application de la décision de la Cour constitutionnelle a été à l’origine de l’assignation du président de l’Assemblée nationale par un citoyen. Constatant que le président Adrien Houngbédji n’a pas daigné respecter la DCC 17-262 du 12 décembre 2017, pour désigner les représentants du parlement au COS-LEPI le 21 décembre 2017 dernier, le nommé Chabi Sika Abdel Kamar Ouassagari a formulé un recours au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou le 26 septembre 2017.
Dans sa décision, le tribunal a ordonné le président de l’Assemblée nationale d’exécuter la décision DCC 17-262 du 12 décembre 2017 de la Cour constitutionnelle sous astreinte comminatoire de Fcfa cent millions (100.000.000) par jour de résistance. C’est totalement incompréhensible que les citoyens prennent la place des autorités compétentes pour demander l’application d’une décision du juge constitutionnel, pense Serge Prince Agbodjan, regrattant que ces autorités jouissent des avantages tirés des maigres moyens du contribuable sans égard à la loi fondamentale.
« C’est triste, malheureux et montre la mauvaise foi des acteurs politiques béninois… ».
Serge Prince Agbodjan en déduit que : « le Bénin est tombé si bas et cette assignation est la preuve même du recul de notre Etat de droit en marche depuis 27 ans. C’est un recul grave et un mépris à notre constitution ».
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