Tchad : les ravages de la crise économique se font sentir

Les fonctionnaires tchadiens sont sur le qui-vive. En effet, le gouvernement, afin de faire face à la crise qui fait actuellement rage au Tchad, a décidé de réduire le salaire de ses salariés. Résultat, pour les personnes gagnant jusqu’à 60,000 francs CFA par mois, les salaires devraient chuter d’environ 5%. Ce chiffre atteint les 15% pour les personnes touchant entre 60,001 et 100,000 francs CFA par mois.

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Pour les plus fortunés, la note devrait être encore plus salée. En effet, les fonctionnaires gagnant plus de 100.000 francs FCA, verront leur salaire baisser de 25% tandis qu’une personne gagnant plus de 300.000 francs CFA par mois, perdra 30% de ses revenus. Enfin, 45% du salaire total sera enlevé à une personne émanant à 1.000.000 francs CFA par mois.

Face à une telle baisse, les syndicats se sont déclarés très pessimistes, craignant même que la situation ne dégénère. Interrogé suite à une rencontre entre le gouvernement et les syndicats du pays, Gounou Vaima Ganfaré, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad, a notamment assuré que tout le monde avait voté contre cette mesure gouvernementale. Cependant, Idriss Déby semble avoir pris sa décision et le décret officialisant cette mesure ne devrait pas tarder à être officialisé.

Pas prêt a accepté une telle mesure, les syndicats et travailleurs menacent ainsi de descendre manifester dans les rues. Exhortant le gouvernement à trouver l’argent autrement – le Tchad doit revoir à la baisse sa masse salariale de 378 à 348 milliards de francs FCA – Evariste Ngarlem Toldé, politologue, invite même les dirigeants de son pays à se questionner sur leur capacité à gérer la crise. « Afin de combler la mauvaise gestion et la gabegie du régime. Personne ne sera comptable de cette gestion. Si les gens ne peuvent pas diriger ce pays, je crois que la démission est la seule solution qu’il reste. ». Véritablement instable, 2018 semble être une année cruciale pour le Tchad.

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