Quand on parle de développement, on voit souvent le spectre de la révolution technologique, ou des infrastructures. Mais combien de gens savent que le véritable développement commence d’abord par l’éducation. De quelle éducation s’agit-il? Tout le monde s’accorde pour le dire. L’Afrique est le continent de l’avenir. Mais dans cette assertion, on se pose une question véritable : l’Afrique est le continent de l’avenir… Mais pour qui?. C’est aux africains de faire le choix véritable. Pour qui voulez-vous être le continent de l’avenir? Pour vous-même? ou pour les autres?
Des arabes, aux européens en passant par les asiatiques
Il faut le dire, depuis l’arrivée des étrangers en Afrique, des arabes aux européens en passant par les chinois, même si l’on ne peut pas confondre les rôles destructeurs de certains, il faut reconnaître que tous ces contacts ont eu un seul but : développer les pays des visiteurs. En Afrique, à chacune de ces périodes, on a eu des dirigeants qui ont vanté les mérites des échanges avec les étrangers.
Pendant l’esclavage, les rois avaient par exemple justifié la remise de ceux qu’ils considéraient comme des esclaves aux européens. Aujourd’hui, plusieurs siècles plus tard, avec le développement des relations entre la Chine et l’Afrique, les dirigeants africains vantent toujours le mérite des relations avec leurs nouveaux partenaires. Mais à quel prix?
L’éducation en question
Quand on parle de développement par l’éducation, plusieurs concepts sont évoqués. En effet, il ne s’agit pas de parler uniquement d’éducation scolaire, mais également d’évoquer tout ce que cela implique sur le plan familial et socio-culturel. L’éducation actuelle est-elle réellement ce dont l’Afrique a besoin ? A côté des sciences, il est effectivement nécessaire que les africains s’approprient plusieurs sujets:
- leur histoire
- l’amour de soi
- le respect et l’importance de leur culture
Puisqu’aucun pays ne se développe sans prendre en compte la dimension culturelle de son peuple, il est quand même hallucinant que la culture occidentale soit le fer de lance du développement prôné par nos dirigeants. On ne peut pas se haïr, haïr la culture et les pratiques de ses ancêtres et vouloir aller de l’avant en embrassant sans aucune réserve celle des autres.
En ce sens, l’éducation doit être entièrement revue et adaptée non seulement à nos cultures, mais aussi au monde dans lequel nous vivons. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas non plus de dire que nous devons nous enfermer dans nos pratiques, mais de demander une mise en conformité entre la culture africaine et le monde actuel.
Dans une série d’articles, nous allons évoquer les différents aspects importants de l’éducation et leur lien avec le développement. A suivre
Franck Yao Kpossilandé
Sociologue
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